Si beaucoup connaissent Ju-on pour son arc "The Grudge" (version américaine ou bien japonaise pour les plus curieux) beaucoup ignorent (comme moi avant de faire mes recherches) que cette saga possédait un premier arc intitulé "The Curse" et qu'il s'agissait des véritables débuts d'une des sagas d'horreur japonaises les plus emblématiques (aux côtés de Ring)
Mais alors que dire de ce premier film, celui à l'origine de toute cette saga ? Et bien c'est dommage, car Ju-on aurait pu être un film d'horreur vraiment efficace si toutes les scènes de tensions n'était pas à chaque fois gâchées par quelque chose.
Déjà, posons les bases, Takashi Shimizu est loin d'être un branquignole et sait indéniablement créer de vrais scènes de tensions, et souvent en plein jour, de plus il n'utilise jamais le jumpscare putassier et mise tout sur son ambiance, des plans larges servant à jouer sur l'espace, les zones de claires obscures...et rapproche son cadre de ses personnages lorsque le surnaturel apparait, ce qui en fait un film bien meilleur que 95 % des dobes américaines.
Le gros problème survient lorsqu'on arrive au climax de ces scènes de tensions, qui sont constamment désamorcées par une mise en scène qui sur ces dits climax, manque de subtilité et dénote avec le reste, on a donc véritablement l'effet d'un pétard mouillé.
Si l'on prend pour exemple Yuki, la première victime de Kayako, toute la séquence de tension fonctionne du tonnerre, elle se cache dans une armoire, puis lève la tête vers un sorte de faux-plafond, on se demande si Kayako et là et si oui, d'où va t'elle attaquer, sauf que tout est désamorcé en nous montrant une vue subjective de Kayako, on sait donc qu'elle est là, et en plus d'où elle va attaquer, la tension est alors totalement redescendu.
Pour Mizuho, pareil, la scène fonctionne vraiment bien, son téléphone se met à sonner, mais au lien de l'attraper, elle attrape le pied du petit garçon, la tension augmente encore d'un cran, puis on nous montre un plan sur son téléphone avec comme numéro une série de 4 (qui se prononce "Shin", voulant également dire mort en japonais) il faut donc imaginer que sur son téléphone est inscrit "mort mort mort mort mort mort mort...", tellement peu subtil que ça m'a littéralement sorti de la scène.
Pour Kanna, c'est clairement le maquillage qui m'a sorti de la tension, on ne voit rien, on a juste une zone noir, avec un peu de sang qui s'écoule à la place de la mâchoire. La scène où elle est entrée en laissant des traces de sang m'avait mit bien plus mal, je ne sais pas si c'est moi mais je m'attendais à tellement plus impressionnant, un truc dégeulasse à la "Trouble Every Day" mais nada... (et qu'on ne vienne pas me sortir l'excuse du manque de budget, car des films à petit budget un peu fauchés avec du body horror réussi, il y en a)
La seul séquence de tension efficace du début à la fin est la dernière, avec cette séquence alterné entre le prof et Kayako, et de l'autre côté Saeki qui déglingue littéralement le gamin du prof, j'étais mal pendant toute la séquence et ce jusqu'à la fin (surtout la scène de maltraitance du bébé au je serrais vraiment les dents de dégoût) , ce qui fait terminé le film sur une note vraiment positive, mais ce n'est malheureusement pas suffisant pour rattraper les erreurs précédentes.