Semble s'intéresser plus à l'aspect frelaté et cynique (côté Malcolm McLaren, dont un des personnages semble le portrait à peine caricaturé) qu'au souffle énergique et créatif de l'époque punk (notamment dans la musique).
Certes, certains personnages ou acteurs viennent directement de la scène punk mais l'esprit de Jarman inexorablement y ajoute un romantisme et un baroque, un kitsch qui me fait douter fortement de la justesse du témoignage... sans parler des scènes avec la reine Élisabeth...
Même la musique d'Eno a du mal à respirer...
Si l'époque punk, c'est pour vous l'énergie - fût-elle destructrice - le retour aux choses simples et directes, la créativité explosive des Buzzcocks, de Joy Division ou de Wire, le vide ressenti risque d'être terrible...
Je passe sur le langage du film. Il est plutôt moyen, indécis et faible. Si parfois on y sent la vitesse d'exécution (des scènes visiblement qui n'ont pu être retournées), l'ensemble ne transmet pas cette vibration de l'urgence, se contentant au mieux de faire parler une certaine folie.