Judge Archer (2012) - 箭士柳白猿 / 90 min.
Réalisateur : Xu Haofeng - 徐浩峰
Acteurs Principaux : Song Yang - 宋洋 ; Li Cheng Yuan - 李呈媛 ; Yu Cheng-Hui -于承惠 ; Yenny Martin -王燕妮.
Mots-clefs : Chine ; Arts Martiaux ; Costumes.
Le pitch :
Judge Archer suit le personnage du même nom, un homme qui est chargé de régler les différends entre les écoles d’arts martiaux, alors qu’il ne peut lui-même régler ses problèmes familiaux et histoires amoureuses. Son éthique est mise à l’épreuve lorsqu’il est pris au piège d’un complot...
Premières impressions :
Je ne suis pas un immense fan des films d’arts martiaux chinois mais lorsque j’ai quelques heures de vols à tuer, j’en profite toujours pour regarder des films asiatiques que je ne connais pas. C’est donc entre Séoul et Bangkok, sur un écran plutôt de bonne qualité que j’ai fait la connaissance du Juge Archer et du joyeux bordel éponyme commence seulement à être distribué mondialement, quatre ans après ses premières apparitions en festivals.
Autant le dire tout de suite, je n’ai rien compris à l’intrigue, ou presque. L’histoire se passe au début du siècle et l’idiot du village se fait envoyer au temple le plus proche pour devenir bonze et ne revenir que lorsqu’il se sera fait un nom. Sur le chemin, il croise un vieux maître d’arts martiaux qui lui apprendra comment devenir un super méga maître du tir à l’arc et d’incarner dès lors le juge archer. C’est qu’à l’époque, différentes écoles se mettent joyeusement sur la gueule pour… On en sait rien. Tuer le temps parce qu’ils n’ont plus d’utilité dans ce monde moderne peut-être.
Bref, le Juge Archer est un supra médiateur en charge des différends entre maîtres d’arts martiaux qui calme tout le monde en plantant quatre flèches en carré (ne me demandez pas pourquoi mais ça impressionne vachement les vieux maîtres). La suite devient franchement floue. Diverses histoires d’amours, bastons, trahisons, bastons, trahisons et… bastons. Bon, il y a vaguement une question d’héritage des arts martiaux ou d’unification du pays, mais soit c’est expliqué avec les pieds, soit au moment des clarifications une charmante hôtesse de l’air m’a proposé un choix cornélien entre bœuf et poulet.
De toute façon, l’essentiel n’est pas dans la trame de fond mais bien dans la qualité des combats qui nous sont proposés à l’écran. Xu Haofeng (également scénariste de The Grandmaster de Wong Kar-Wai – 2013) utilise de vrais experts en art martiaux, à l’ancienne, sans tomber dans la facilité de l’effet numérique. Ainsi même si le film est lent, la tatane est très visuelle et efficace. La photographie est très jolie également.
Hélas, le réalisateur ne cantonne pas les arts martiaux aux seules scènes de combat. Si le héro mange une pomme, il la découpe avec une précision chirurgicale, histoire de prouver sa force à chaque instant. Notez que cela ajoute un certain style du film mais, comme personnellement, je préfère la sobriété, ce stupre martial me distrait sans réellement éveiller mon intérêt.
Pour conclure, Judge Archer est un film disposant d’une très belle réalisation dans ses combats mais qui pèche dans son approche scénaristique. Je crois que ce n’est tout simplement pas ma tasse de thé mais il est probable que les amateurs du genre apprécient.