L'histoire d'une actrice crée de toutes pièces par Hollywood au destin tragique.
Une réalisation assez simple sans grande inventivité avec certes quelques jeux de lumières rappelant le monde fantastique mis en scène par Victor Fleming dans le Magicien d'Oz (par exemple l'utilisation d'une lumière verte foncée, faisant référence à la méchante Sorcière). Un film qui sera omniprésent tout au long du métrage faisant un parallèle tragique entre le personnage de Dorothy et son actrice Judy Garland. Le monde fantastique promis à l'ouverture du Magicien d'Oz était également le monde promis par le producteur Louis B. Mayer à une jeune enfant/actrice, un monde de célébrité, de rêve mais qui selon le producteur, ne peut s'obtenir qu'avec de lourds sacrifices.
Un réel plaisir d'être placé au plus prêt de Judy Garland, les gros plans sur son visage marquent l'intériorité de cette femme brisée par le déroulement de sa carrière, par ses problèmes personnelles et familiaux également.
Le film questionne la place de la star dans la société, qui est souvent perçue comme un objet utilisable et jetable.
Bien sûr le film passe par de nombreux clichés récurrents dans le genre biopic d'artistes comme la tristesse en coulisse, seulement nous sommes tellement proche de la star, qu'il nous est impossible de rester statique face à cette déchéance... J'aurais personnellement plus apprécié d'autres séquences représentant l'oppression qu'elle subissait durant sa carrière à Hollywood, la relation avec l'imposant producteur Louis B. Mayer aurait méritée plus de place dans le récit.
Il faut en revanche, retenir le jeu de Renée Zellweger qui est réellement habitée par son personnage. Elle donne tout et devient la parole incarnée de la star Judy Garland. De sa gestuelle à sa voix, elle incarne parfaitement l'actrice au crépuscule de son existence. On ressent également la complexe relation entre Judy et le public.
Hélas la performance de Zellweger ne rend pas complètement hommage à cette star selon moi, il ne manquait pas grand chose pour que ce film devienne une référence du genre.