Julie a 30 ans et vit à Oslo. Comme beaucoup de monde, elle n'a pas su tout de suite ce qu'elle voulait faire, d'un point de vue professionnel, d'un point de vue personnel, d'un point de vue sentimental ... En douze chapitres, un prologue et un épilogue, le film va donc retracer son parcours semé d'indécisions. Et à travers ces chapitres qui représentent chacun un moment de vie, le film brasse une quantité folle de thématiques contemporaines et universelles : Julie, c'est un peu toi, Julie, c'est un peu moi.
Le film nous/me fait passer par différentes émotions, du rire aux larmes, en passant par l'amour et la peur, tantôt comédie, tantôt tragédie ... C'est la vie.
Le film doit beaucoup à son actrice, Renate Reinsve, prix d'interprétation féminine amplement mérité à Cannes cette année, qui incarne une Julie tiraillée par ses doutes et ses envies, et pour laquelle j'éprouve beaucoup d'empathie. Interprétation sublimée par la mise en scène de Joachim Trier qui capte avec brio ces moments de vie. De nombreuses scènes m'ont particulièrement marquées / touchées, que ce soit le prologue que je dois admettre avoir un peu vécu aussi, à la recherche de son orientation professionnelle, ou une scène de séduction, à la recherche de la limite à ne pas franchir pour ne pas tomber dans l'adultère ou encore deux autres scènes qui voguent à la lisière du fantastique, en rupture de ton avec le reste du film : une scène de freez en mode "et si ?" et une scène de trip aux champignons, cauchemardesque mais particulièrement saisissante.
En bref, Julie (en 12 chapitres), c'est le genre de film que je n'attendais pas du tout et qui pourtant, m'a totalement séduit. Un de mes coups de coeur de cette année. Comme quoi, sortir de sa zone de confort peut avoir du bon.
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