Julie, cette fille qui ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. Cette femme qui ne se sent jamais vraiment vivre, qui se sent dépassée par les évènements et qui n’a pas l’impression d’aller au bout de choses.
Julie, l’héroïne du film qui cherche à devenir l’héroïne de sa propre vie. Les études supérieures, les doutes, le changement de formation, ses rencontres amoureuses et son premier copain, plus âgé. Le doute va toujours revenir chez Julie, l’impression de ne pas être à sa place, à cause de cet écart d’âge avec son copain par exemple, de ne pas savoir ce qu’elle va devenir, photographe ou libraire, de ne pas être en phase avec le monde qui l’entoure.
Joachim Trier livre un portrait ultra réaliste d’un Oslo calme et d’une femme qui y cherche ses marques, permettant à son actrice de se sublimer : entre silences et réflexion, scènes de danses, scène intimes ,le spectateur découvre Julie en même temps qu’elle, par un portrait juste et touchant.
Toujours sobre, les nombreux thèmes évoqués tels que les relations amoureuses, le rapport à l’autre, les choix de vie et l’incertitude , permettent presque un travail d’introspection en pleine séance, sans prétention aucune.
En fin de compte, Julie trouve enfin sa place à l’épilogue : elle ne s’attendait pas forcément à être là où elle est mais semble y trouver un certain bonheur. Peut-être est-elle enfin en phase avec son monde.