L'intrigue est finalement assez classique : une trentenaire ne sait pas trop quoi faire de sa vie, tant du point de vue professionnel que sentimental.
Mais le talent de Joachim Trier lui permet d'en faire un film parfois percutant et juste d'un point de vue sociologique, grâce à la qualité de son écriture qui évoque le décalage entre les générations, la dématérialisation de la culture, la montée des consciences féministes et écologistes...etc. Mais il en fait aussi et surtout un film poétique et émouvant grâce à ses nombreuses idées brillantes de mise en scène qui servent le propos du film (voir cette séquence magique où en allumant un interrupteur, Julie voit le monde entier se figer, ce qui lui permet de courir retrouver son amant) et grâce à la qualité de l'interprétation de Renate Reinsve, solaire, qui n'a pas volé son prix d'interprétation à Cannes et de Anders Danielsen Lie, magnétique, qui m'avait déjà complètement envouté dans l'extraordinaire Oslo 31 août du même réalisateur.
Le genre de film plein de grâce, qui me fait aimer le cinéma.