C’est à Cannes que Joachim Trier conclut sa trilogie sur Oslo après “Nouvelle donne” et “Oslo, 31 août”. Dans “Julie”, le réalisateur suit les tribulations d’une jeune femme en douze chapitres*. Cette étudiante en médecine ne sait pas trop quoi faire de sa vie et décide de tout quitter pour aller en fac de psycho. Finalement, elle préfère être photographe, et puis non, auteure littéraire. Bref, Julie cherche sans cesse sa voie et c’est un peu la même chose avec les mecs. Un soir, elle rencontre finalement l’homme avec qui elle voudra passer sa vie, bien que lui veuille des enfants et elle non. C’est lors d’une soirée à laquelle elle n’a pas été invitée, que la question de l’infidélité se pose avec un autre homme. Plus tard, elle hésite à quitter sa vie presque bien rangée pour vivre cette nouvelle passion avec ce non-amant déjà en couple. En parallèle, Julie se pose des questions de tout genre, par exemple si on peut être féministe et aimer se faire bai… la bouche. “Julie (en 12 chapitres)”, c’est également une pause dans le temps, une hallucination sous champignons ou encore le cancer et la mort. La mise en scène de Joachim Trier est si fluide qu’on a l’impression d’être au côté de Julie à chaque instant. Renate Reinsve n’a volé à personne son prix d’interprétation au Festival de Cannes 2021. L’actrice illumine l’écran et nos cœurs avec un incroyable naturel.
* Les 12 chapitres de “Julie” :
Chapitre 1 : Les autres ; Chapitre 2 : Infidélité ; Chapitre 3 : La fellation à l’ère #metoo ; Chapitre 4 : Une famille à soi ; Chapitre 5 : Une question de timing ; Chapitre 6 : Le plateau de Finnmark, Chapitre 7 : Un nouveau chapitre ; Chapitre 8 : Le cirque narcissique de Julie ; Chapitre 9 : Le lynx bousille Noël ; Chapitre 10 : Le malaise dans la culture ; Chapitre 11 : Positif ; Chapitre 12 : Tout à une fin ; Epilogue.