Poussée par sa mère à épouser un prince mondain bien plus âgé qu'elle, une jeune femme pure et innocente souhaite faire sa vie comme elle l'entend. C'est alors qu'elle prend le train avec en face un homme qui, en sortant, oublie son porte-cigarettes. En voulant le lui donner, elle rate son train, et l'homme lui propose de passer la nuit dans sa demeure en attendant le prochain départ...
Le film est ce qu'on appelle un marivaudage, à savoir sur le bonheur d'être heureux et malheureux quand on n'y a pas accès. Ici, on tourne autour d'un quatuor idéal, à savoir Bernard Lancret, Dany Robin, Jean Marais et Jeanne Moreau alors au début de sa carrière. Cette dernière incarne la petite amie d'André et est très bonne à incarner avec délectation les pestes.
Toute l'histoire tourne autour du quiproquo amoureux, et en particulier sur cette Juliette, que joue Dany Robin, qui ignore tout des choses de l'amour, et qui voit en Jean Marais un bon parti, ce que n'accepte pas sa mère, jouée par la délicieuse Denise Grey.
J'aurais adoré voir un tel film adapté par un Lubitsch ou Billy Wilder, car malgré l'excellent scénario de Françoise Giroud (qui est complètement du côté des femmes), il manque une mise en scène. Mais ça reste tout de même une chouette surprise.