Oui, il s'avère que ce film fait crier, m'a fait crier, est un affront au cinéma.
Mais qu'est-ce que c'est que ça, que ce réalisateur qui se fout de nous, qui se prend pour un petit Jacques Doillon ?
Juliette-minable, joliette résidente d'un appartement de Paris, Paname pour les zintimes, pour les privilégiés, les culs de velours et les mateurs de palmipèdes caquetant sur la Seine, tournicote connement autour de mecs sans saveur, baisables ou non selon l'envie. Elle aime les boîtes (méfions-nous TOUJOURS des films qui commencent avec des scènes en boîtes), la bière, les clopes, la plage, les cheese-burgers, les tatouages et peut-être les livres qui décorent son appartement, mais trouve original de ne pas aimer la mort de son père. Pis encore, elle aime aussi écrire, si bien qu'elle écrit et publie un roman (on publie vraiment n'importe quoi aujourd'hui, c'est vrai...) qui doit, il le faut bien, lui faire "gagner sa vie", à elle, cette fille perdue. Son petit ami d'un temps, qui l'espionne "depuis un an", l'achète, mais sans conviction. Elle le lui a même dédicacé : Valentin.
Clochard cinématographique, je n'aurais pas de quoi, après avoir recueilli dans ma mémoire un tel film, m'acheter un café à la machine, et je maudirais, dans ma barbe de trente jours deux nuits, ceux qui y auraient vu un film générationnel.
M. Godeau a voulu tourner La Fille de 25 ans, mais hélas! il a servi aux spectateurs une tartine beurrée d'ennui accompagnée d'une salade verte assaisonnée d'une vinaigrette infantile et sans caractère.
Juliette n'a jamais aussi bien rimé avec andouillette tristounette, maigrelette amusette sous la couette, mais également avec oubliettes ou cuvette des toilettes.