En attendant (surtout pas) Godeau
Juliette 25 ans ne fait pas grand-chose de sa vie. Sans travail, elle sort beaucoup, enchaine les petits copains et traite tout le monde avec dédain et ironie. En même temps, elle aurait bien tort de s'en priver : Papa paie le joli appartement et assure le train de vie de sa fille qui continue à mener sa sœur, son ex et son actuel, sa copine par le bout du nez. En plus, Juliette se pique d'écrire : une histoire débile de 4 frères accompagnés de leur cadette qui sillonnent les États-Unis en semi-remorque.
Penser qu'ils s'y sont mis à deux pour écrire un scénario aussi indigent ne laisse pas de surprendre. Tout ceci est absolument inconsistant et ridicule, les états d'âme d'une pauvre petite fille désœuvrée, d'ailleurs plus si petite que cela. Un comportement infantile et qui tape sur les nerfs (ceux du spectateur) méritant un bon coup de pied aux fesses plutôt qu'une quelconque compassion.
La raison ne manquera pas de parvenir à la jeune écervelée bientôt promue écrivain. Bêtement on pensait que décrocher la parution d'un premier manuscrit (dont les quelques passages lus en voix off suffisent à révéler la platitude) était chose moins aisée. On voudra bien cependant nous pardonner de ne pas être au fait des mœurs d'un microcosme parisien et (très) privilégié qui, au final, dans leur déroulement terriblement conventionnel ne nous intéressent pas une seule seconde.
Un ratage dans les grandes largeurs pour ce premier essai non transformé.