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Prenez une pincée de Steven Spielberg, une cuillère de Disney et arrosez l’ensemble de CGI des années 2010-2020 et vous obtenez à peu de chose près ce Jungle Cruise qui ne brille ni par sa finesse ni par son originalité. Très clairement en le regardant, on ne peut s’empêcher de voir les références s’empiler : Pirates des Caraïbes, Indiana Jones, La Momie, African Queen et tant d’autres. En revanche, à aucun moment, on a l’impression que ce film invente quelque chose. En même temps, le spectateur ne vient pas ici forcément chercher la nouveauté. Le film annonce du divertissement et on est servi. Le film annonce de l’action et avec le « Rock », on est servi. Le film annonce de l’aventure fantastique dépaysante, on est servi. Dommage cependant que tout ceci sente toujours le toc, l’écran vert, la sueur de studio et la brise du ventilo. Pour casser le souffle de l’aventure, il n’y a pas pire.


Côté scénario, le pitch est plutôt sympa mais plus on avance, plus les rebondissements frisent le ridicule et moins l’intrigue sait être palpitante. Les personnages manquent terriblement d’épaisseur si bien qu’on tremble peu pour les héros et qu’on ne déteste pas assez les antagonistes. Les grands principes de la femme forte face à une société bêtement phallocrate finissent également par être pénibles. Toute la partie fantastique est, en outre, trop pompée sur Pirates des Caraïbes et L*a Momie*, les enjeux en moins. Les CGI ne sont quand pas toujours terribles, à l’image d’un jaguar aussi crédible que le bateau qui fait demi-tour dans les rapides pour éviter de se crasher dans une terrible cascade. Autrement dit, il faut faire fi de nombreux défauts, s’asseoir sur l’espoir d’une aventure dans l’esprit de celle des années 80 et accepter le parti-pris tout FX pour se laisser embarquer.


Une fois toutes ces couleuvres avalées et une durée sûrement un brin excessive (2h07) acceptée, il reste devant nos yeux un spectacle sans prétention, plutôt animé, drôle par moments et destiné à un public familial pas trop difficile. La présence de Dwayne Johnson aide à rendre le résultat sympathique mais il ne faut pas s’attendre à bien plus. Distrayant malgré tout comme une série B.

Play-It-Again-Seb
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le 20 avr. 2022

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