Les Wachowsky semblent manquer d'inspiration dans ce film qui nous raconte l’ascension au pouvoir de Jupiter Jones, l’héritière d'une partie de l'univers, rien que ça. Après la mise en place de la base scénaristique qui parait dans un premier temps très riche (mais ne l'est en fait pas du tout) et plusieurs scènes d'action qui nous coupent le souffle sans nous laisser le temps de respirer ni de rentrer dans l'univers du film,
on apprend que la Terre n'est qu'une "ferme" et que les vies humaines sont utilisées pour créer des sortes de fontaines de jouvences, destinées aux plus haut dirigeants de l'univers qui se retrouvent alors épargnés par la mortalité du temps. Rien ne bien original donc, et on ne peut s'empêcher de comparer le scénario à celui de Matrix où là aussi les humains servent de ressources mais cette fois ci pour les machines.
Le manque de fond, l'absence de rythme, la fadeur des scènes d'action sensationnelles mais trop codifiées, et la lourdeur de l'histoire romantique entre l'héritière et son prince charmant Caine font qu'on s’ennuie très rapidement, qu'on ne peut pas s'attacher aux personnages et que finalement on devient indifférent à l'égard du destin de l'univers. De ce film je ne retiendrai donc que les designs des vaisseaux spatiaux que je trouve assez réussis, le petit rôle de Terry Gilliam dans le bureau des sceaux et cachets,
et la survivance de Sean Bean
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