Sous le choc, un fou-rire ?
Plusieurs heures se sont écoulées depuis le visionnage en salle de Jupiter : Le Destin de l'Univers. Et rien ne va mieux. Pour moi, et pour les réalisateurs, qui après l'innovante et remarquable série des films Matrix, pondent un film sans queue ni tête - si, des têtes d'affiche, mais ça ne suffit même pas à cacher la pauvreté créatrice d'une mise en scène plus stéréotypée que les minorités ne le sont déjà en France dans les médias actuels. Le jeu de Channing Tatum toujours égal - c'est-à-dire pauvre - est décevant, Mila Kunis nous ravi avec une gueule d'ange qui n'empêche pas notre œil et notre esprit critique de pointer du doigt la bêtise du scénario qui se cache derrière. Comment mêler un Bridget Jones raté avec un Avengers écrit comme les télénovelas ? Je ne le sais pas, mais nous avons ici trouvé la recette. Toutes les caricatures, les brouillons, les quasi-copies y sont : l'image de la classe modeste russe, le concept d'une comédie romantique éparpillée dans une intrigue - pâle, fade et déjà résolue dans notre tête en moins une demie-heure sur les deux heures du film - qui essaie de nous en mettre plein les yeux, quitte à nous faire tourner de l’œil, dans des explosions, des races multiples d'êtres vivants - attention, prière de faire attention à l'éléphant qui conduit le vaisseau. Bref, je mets deux étoiles pour les fous-rires que j'ai été obligé d'avoir face au film, mais l'ennui, le regret d'avoir mal choisi mon film, m'ont désemparé. Je reste toujours jusqu'à la fin d'un film ; j'ai pensé plusieurs fois m'en aller. Le jeu principal sur ce film est de compter le nombre de concepts pompés sur ceux des deux dernières décennies. Alors, les Wachowski, on avait une dette à rembourser ? Vous avez une dette envers le spectateur, en tous les cas.