Chère mère, aux cieux vos bons souvenirs...
Whaoh. Je quitte la salle après une séance un lundi à 18h, idéal pour savourer sans distraction ce que m'offrent les frères (oups soeurs) wachosky en cette année 2015.
Après avoir raté les 5 premières minutes le temps de me garer sans que ça me manque vraiment, je découvre le personnage principal via des scênetes sensées comiques, la montrant déçue de sa vie, lessivée. C'est le cas de le dire, la pauvre est commise d'office aux affaires d'hygiène.
Il faudra une petite demi heure pour que l'histoire quitte les affaires terriennes pour prendre un peu d'altitude. C'est tant mieux, car Jupiter nous offre de véritables panorama, et s'en sort avec les honneurs lors des premiers impacts visuels. Je ne parle pas des courbes de l'héroine, quelconque car réduite à son rôle de bonniche sexy, mais bien des décors et du souffle épique ressenti lors des premiers combats et de la première arrivée dans l'espace.
Jupiter est en fait une espèce de course folle, bondissant de plan en plan, vers une action toujours plus effrennée, jusqu'à un finish ou tout explose (comme on dirait d'Hamlet : "et à la fin, tout le monde meurt"). Il erst dommage que les dialogues alternent entre le subtil (rarement) et le pitoyabloprévisible (plus souvent). Ayant déjà évoqué le problème avec l'actrice principale, on le retrouve avec le reste du casting, assez moyen. Le Méchant avec un grand M (Valem), avait vraiment du potentiel, mais trahit la finesse psychologique du monsieur par des éclats de colères ridicules. Non messire, vous pouvez mieux faire que cela !
C'est donc forcément déçu, mais en gamin aux yeux brillant que je réfléchi à ce blockbuster bourré aux effets spéciaux, rêvant et façonnant déjà dans ma tête comment un Lynch aurait réalisé cette histoire, à l'image d'un Dune mature et sombre. Au diable le pop corn, c'est de Space Opéra qu'il s'agit.