Déception.
Ah oui non, mais on peut aller crescendo durant un film dans "comment rater un scenario au fur et à mesure que l'histoire avance".
Parce que bon, on commence doucement avec l'idée que maintenant on va créer des espèces spécifiques de dinosaures dans un parc d'attraction de dinosaures - ouais bon ok, why not - puis évidemment on a notre héros principal, comme dans les précédents, mais qui là est love d'une bimbo qui était pas trop la fille aventureuse qu'on aimait bien d'antan.
Parce que c'est quand l'action commence, que le rire peut commencer !
Mademoiselle est certes super sexy et avec une jolie tenue blanche viriginale et talons hauts, mais qu'importe ! Moi, mon brushing et mes talons, on nique la gueule des dinosaures. On y comprend rien, on est pas la scientifique des premiers épisodes, on est un peu coconne au début, mais ça permet à monsieur de nous remettre un peu à notre place, jusqu'à ce qu'évidemment la situation s'inverse.
Continuons avec nos dinosaures.
Les dinosaures dans les épisodes précédents, ce qu'on aimait, c'est en avoir peur, et puis qu'ils soient les dinosaures comme on les perçoit : des reptiles sauvages en totale inadéquation avec les autres espèces vivantes dans les comportements etc.
Mais là on a les gentils dinosaures qui se font chevaucher, les méchants dinosaures qui mangent les autres dinosaures, et la nouvelle espèce très très méchante qui tue pour le fun et aime bien pourchasser des humains... Parce que bon, les humains c'est petits mais rigolo par rapport aux autres dinosaures.
Mais surtout, n'oublions pas LE plan, celui qui nous a flippé quand on était petits : l'oeil du méchant tyrannosaure dans le bus. Fallait bien le réutiliser. Mais pas une fois, pas deux fois, non, au moins TROIS fois. Pour bien nous dépiter de l'image flippante... Oui ça fait plus du tout peur après.
Heureusement qu'on revient effectivement brièvement à l'âge où "finalement c'était mieux Jurassic Park" quand les enfants découvrent la grotte.
Mais attention, place à l'apothéose finale. Les dinosaures maintenant arrivent à établir pour certains d'entre eux un lien presque affectueux avec l'humain (alpha mouahah) - et puis après limite c'est ti pas qu'on les verrait se toper la patte entre dinosaures contre le grand méchant, et on se ligue comme les justiciers de Marvel, force triceraptor, force tyrannosaure, à l'attaaaaaque !
Attendez, je me souviens plus, j'avais payé pour voir Jurassic Park ou Godzilla ? Il me semblait avoir déjà vu des grosses bebetes s'entretuer ailleurs ?!
Sans oublier notre belle écervelée, qui tombe gracieusement entre deux dinosaures qui s'entretuent, comme dans un clip de beyonce, légèrement huilée avec ses talons hauts. Priceless.
J'ai adoré la fin, j'ai beaucoup ri et posé ma tête sur ma main en hochant de gauche à droite.
Finissons sur la puncheline romantico-ridicule du héros qui emballe l'écervelée avec une phrase tellement pleine de spiritualité. C'est bÔ.
Rendez-nous notre Jurassic Park de gamins. Sérieux.