Le début de Jurassic World, pour peu qu’on oublie la tête ahurie des deux insupportables têtards qui seront un des enjeux principaux du film, entre références, et même un bout de réflexion sur le merchandising, la mémoire et le rapport du spectateur/consommateur au principe de la franchise en particulier dans l’obligation supposée du toujours plus (un bout seulement, le postulat cynique prenant très vite le dessus), tient la route.
C’est surprenant, et ça ne va d’ailleurs pas durer plus de dix minutes. Et ce parce que les personnages principaux du film doivent être les dinosaures, même si on ne les voit pas tout le temps à l’écran. Le premier du nom fonctionne parce que la présence du T-Rex et des Velociraptors est brillamment mise en scène. Les poulets géants sont iconisés au maximum et leur présence a un impact énorme sur le spectateur.
Ici, les raptors sont transformés en chiens de chasse, le T-Rex n’est pas capable de courir après une nana en talons aiguille… échec total. Du coup vu que les dinosaures ne font pas leur office, on se retrouve obligés de suivre les histoires des humains, qui sont toutes plus connes les unes que les autres.
On s’arrêtera un instant sur l’évolution du personnage de la gestionnaire du parc : caricature de business woman au cœur sec ayant abandonné toute idée de vie de famille et qui va rester dans le même schéma (même quand l’hsitoire part en sucette, même si il y a des morts dans le parc) jusqu’à ce qu’elle soit proche d’un Stégosaure (ou assimilé) en train de crever. Et là, on a subitement un deuxième personnage qui apparait à l’écran et se glisse dans les fringues de l’ancien. Accrochée à ses neveux, amoureuse du crocodile Dundee local, émotive… bloody hell quel retournement de situation !
Il y a des pseudo-militaires aussi, un dinosaure de synthèse qui a le pouvoir de se camoufler mais ne le fait que si les scénaristes en avait besoin, un propriétaire indien un peu barré (mais qui n’a pas dépensé sans compter a priori), Chris Pratt en beau gosse qui murmure à l’oreille des raptors, Omar Sy, une baleine du crétacé, un T-Rex et des raptors quasiment végétarien au-delà de la première scène où ils apparaissent, une suite en préparation également dans la mesure où la fin du film le prévoit et qu’il est en train de faire un carton au box-office.
Revoyez-le premier, oubliez-le reste.