En tant qu’admirateur de Jurassic Park, film qui a révolutionné le cinéma de monstres au niveau réalisme (et par la même occasion rendu obsolète ses prédécesseurs dans ce domaine), j’attends à chaque fois avec impatience les suites. Après un très réussi deuxième opus, le troisième laissait à désirer. D’où ma curiosité de voir le quatrième.
Verdict ? La magie n’opère pas comme elle a opéré pour les 2 premiers opus, mais j’explique ça surtout au fait que je suis devenu adulte entretemps et ai sans doute irrémédiablement perdu un peu de mon âme d’enfant. Et comme le film l’explique intelligemment, on n’est plus surpris de voir des dinosaures. On devient forcément plus exigeant.
Jurassic World, à défaut de révolutionner le genre, rend un hommage plutôt touchant à l’œuvre de Spielberg, avec énormément de clins d’œil disséminés tout au long du film (des scènes quasi-identiques, des effets sonores repris…).
Le gros défaut de ce film, qui m’énerve au plus haut point, est le quasi-abandon de l’animatronique au profit du numérique. La combinaison animatronique/numérique est le mélange parfait en matière de crédibilité visuelle (ce que faisait Spielberg). Or ici, ce n’est que du numérique. On s’approche davantage d’un jeu vidéo. D’autant plus que j’ai vraiment l’impression que cette technologie était mieux maitrisée à son origine (fin 80/début 90) que maintenant. L’exemple le plus flagrant est le T-Rex. Parfait dans Jurassic Park, décevant dans Jurassic World. L’autre faiblesse du film concerne quelques personnages, trop stéréotypés et sans grande envergure.
Cependant malgré ces défauts, ça me fait un bien fou de voir à nouveau le parc à dinosaures le plus célèbre s’ouvrir ! Et je dois avouer que réentendre la splendide composition de John Williams au début m’a donné de sacrés frissons !
Il faut se faire à l’idée qu’il n’y aura jamais mieux que Jurassic Park dans ce domaine. En partant de ce principe, je trouve que Colin Trevorrow et son équipe, dans cette quête impossible, s’en sont plutôt bien sortis.