Bon, avouons-le : ce film est plein d'incohérences, caricatural, le scénario est plat et le jeu d'acteur insipide. Ils auront tout essayé pour nous en dégoûter :
des effets spéciaux dégoulinants de prétention, des dinosaures modifiés génétiquement, des histoires d'amour qui sentent la bouse de Trycératops, des gosses toujours plus stupides, des types qui survivent in-extremis (et qui distancent des T-Rex haha), des vélociraptors domptés (oui Monsieur, domptés, il ne leur manque qu'une baballe et ils seraient plus mignons que des petits chiots).
MAIS GRAND DIEU C'EST JURASSIC PARK ! JURASSIC PARK ! Toutes les tentatives du réalisateur et des scénaristes de noyer, découper, brûler, digérer, vomir, déchiqueter, détruire, ou dézinguer ce film auront échoué face à ce constat amer : Jurassic Park reste une franchise tellement jouissive qu'on n'hésite pas à payer 8 balles de cinéma pour aller le voir. Et tant pis si ce film foire dans 90% des domaines : les 10% restants, l'ambiance, le décor, cette merveilleuse bande sonore, le retour de cet univers incroyable qui nous faisait rêver et nous effrayait quand nous étions plus petits (du moins pour ma génération), suffisent à décrisper les zygomatiques des spectateurs les plus sceptiques. Jurassic Park fait parti de ces blockbusters dans lesquels on replonge avec délectation, avec un soupçon de honte, mais heureux comme on l'était quinze ans plus tôt lorsqu'on se gavait de popcorn devant le flegme des brachiosaures et les prouesses aériennes des ptérodactyles.