Depuis une petite dizaine de jours, vous savez tous que_** Jurassic World : Le Monde d'Après**_ a été décrété comme un naufrage. Mais peut être pas uniquement pour les raisons que l'on vous a exposées.
Car le début de l'aventure, en terre maltaise, essaie de tout faire, sauf de s'inscrire dans l'ADN de Jurassic Park, en copiant du côté de ses petits camarades Mission : Impossible et La Mort dans la Peau, soit le deuxième opus de la saga Bourne.
Cette tentative de renouvellement, a priori suicidaire, s'avère être à la réflexion la meilleure idée d'un film que l'on imagine totalement irresponsable, mais aussi jouissif qu'un* shoot them up* en forme de ride de salle d'arcade.
Tout en énonçant quelques jolies idées d'extension des problématiques traversant la franchise depuis Fallen Kingdom, qui, si elles avaient été prises à bras le corps, auraient pu se montrer passionnantes sous la plume de scénaristes engagés.
Et puis, il y a toujours ce parfum d'hier, quand on était jeune et que l'on découvrait, à travers nos yeux ébahis, des dinosaures enfin prendre vie à l'écran.** Le Monde d'Après**, question variété des espèces, se montrera immensément généreux, en proposant de nouvelles quasimment à chaque séquence.
Sauf que le film, au final, ne tire jamais vraiment totalement partie de ses (maigres) atouts.
Oui, il y a ce qu'on appelle aujourd'hui le fan service, que l'on vous décrit à longueur d'avis, aujourd'hui, comme l'ultime tache de vomi rotée par la pop culture et le vilain Marvel pas bien. Sauf qu'il est rigolo, au minimum, de constater que ce sont les mêmes qui se pâmaient d'extase, l'hiver dernier, devant la réunion fatiguée et hypocrite proposée par Spider-Man : No Way Home...
Y'en a qui ont la mémoire courte. Ou sélective...
Non, la première tare de Jurassic World : Le Monde d'Après, c'est sa durée propement amphigourique de deux heures trente qui se retrouve figée dans l'ambre dès lors que l'on nous refait le coup de la création d'un nouveau parc, et que l'on fait ressurgir le personnage de B.D. Wong, les cheveux gras d'huile de vidange, pris la main dans le sac de la tentative de rédemption small teuf.
Et puis, ce nouveau complexe n'abrite pas que des dinos, vous savez...
Il sert aussi de hâvre de paix à un scénario qui sent bon la démission ou le foutage de gueule, bardé d'incohérences, de coïncidences dignes de X-Files, de deus ex machina dont le prix au kilo semble être en solde, de réactions aberrantes face au danger ou de personnages pratiquant l'art de la téléportation.
On pourra dès lors arracher son fauteuil pour l'envoyer dans la gueule de la caissière, ou prendre le parti de s'en amuser, cela dépendra de votre niveau de tolérance.
Mais même si le masqué est capable de relever ce genre de fautes de goût, tout en vous disant que voir quelques scènes d'action trépidantes à dos de dinos était une maigre consolation, c'est quand même qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de_** Jurassic World**_...
Behind_the_Mask, espèce éteinte qu'il ne vaut mieux pas ressusciter.