Attention, cet avis comporte ce genre de divulgâcheurs :
Confiants comme des chevaux, fidèles comme des chiens, les reptiles sont en fait des mammifères comme autres.
Comment ça commence ?
Le dinosaures ont envahi le monde. On aurait pu croire qu’un troupeau de diplodocus perdus sur l’autoroute sèmerait la zizanie ou qu’une famille de raptors débarquant dans une école ferait plus de dégâts qu’un ado maniaque des armes dans une école, mais en fait non : la vraie menace, c’est…les sauterelles.
Comment ça finit ?
Exactement comme ça a commencé et sans scène post-générique. La situation de début n’a pas bougé d’un iota.
Et au milieu ?
On se serait dit qu’on allait voir le monde d’après, une aventure au grand air avec des dinos en liberté, la rencontre explosive entre eux et…nous. Mais en fait…non. Le début empile les scènes d’expositions : il y a beaucoup de personnages à re-présenter. Ensuite, on s’embarque pour une aventure façon James Bond dont les dinos ne sont plus que le prétexte et l’arrière-plan, direction un énième parc à thème.
Comme il y a beaucoup de personnages, chacun n’a qu’une portion très limitée du récit et au final, tous échangent des platitudes et sont insipides, à commencer par le méchant.
En plus tout ce petit monde fait des aller retours dans le parc, on ne comprend pas toujours ce qu’ils font. Passons.
Car le vrai problème pour ce type de film est l’absence de spectacle. La faute à une mise en scène paresseuse qui ne parvient pas à provoquer la moindre sensation. Il y a quelques scènes très courtes et très réussies, avec des vraies idées de mises à en scène
(la meuf qui rampe dans la foret, la fuite hors de la caverne)
et des scènes d’action, horriblement brouillonnes, longues et assez ridicules
(notamment avec le dino plus gros que le T-rex dont j’ai oublié le nom parce que je n’ai vraiment rien appris avec ce film).
Ah si, il y a tout un discours sur l’eugénisme avec
une femme qui accouche de son propre clone.
Dis comme ça, ça fait chelou. Quand on y réfléchit, ça sonne inquiétant et horrible mais dans le film, ça passe crème. C’est normal, presque héroique, pas de malaise. Mais bon, rien à voir les dinos.
Bref, les créatures du jurassique n’émerveillent plus personne à commencer par le réal.