Des coupables et un tas de victimes

Ce dernier Eastwood représente tout le pire du monstre sacré américain : un acteur au charisme d'huître, un tempo sous valium, une intrigue tellement capillo-tractée que, pour lui donner un semblant de forme, Clint se sent obligé de jouer la carte "un autre regard", celui du juré à la fois victime et coupable.

Si le film est long et ennuyeux, c'est parce que, comme le juré n°2, conscient d’assister à une véritable mascarade, nous sommes otages d'une démonstration absurde. On a littéralement l'impression qu'un tas de dollars a été jeté au dinosaure de l'oncle Sam, puis qu'on a crié moteur trois jours plus tard, tellement ces deux heures sont vides.

L'ambiance péri-urbaine, en mode bayou slash Amérique profonde, ne parvient pas à sauver le spectateur de cette grande débâcle.