Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare par Calaius
Bonjour, je n’ai pas envie d’écrire un pavé, parce que ce film est terriblement subjectif.
Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare (Seeking a friend for the end of the world en VO), donc.
Au niveau du plot on n’est clairement pas dans le jamais vu, mais le choix des acteurs m’interpellait. J’ai donc patiemment attendu la bande annonce qui n’a fait qu’attiser ma curiosité puisqu’elle laissait transparaître un curieux mélange de comédie assez réussie, et de drame à la fois. Tout dépendait de ce qu’allait en faire la réalisation, quel serait l’équilibre.
Le pitch et le début du film nous apprennent donc qu’un astéroïde se prépare à détruire la Terre, et Dodge, Américain moyen, voit sa femme s’enfuir, le laissant vivre ses derniers jours seuls. Dans le film il apprend la nouvelle par une station de radio, qui invite l’humanité à vivre ses derniers jours sur ladite station, au son des meilleurs classiques du rock. Et l’excellente B.O. du film, en effet, à base de Beach Boys ou autres The Hollies, est un plaisir auditif certain.
On est bien ici dans un mélange des genres, pas franchement une comédie, pas une tragédie non plus malgré le contexte. J’ai lu quelques critiques (mais bon, du genre écrit en sms et qui met 5/5 à Projet X sur Allocine) qualifier le film de « déprimant », et je ne comprends absolument pas. J’aurais presque envie de dire que c’est un feel good movie, en fait. Les personnages sont totalement opposés (et les acteurs en conséquence). Et l’alchimie fonctionne. J’adore Steve Carell, peu importe le personnage qu’il joue je finis toujours par y croire. Je suis fan de ce type, il me surprend à chaque fois par son talent. J’apprécie moins Keira Knightley, surtout ici avec des expressions et tics exagérés, j’avais presque l’impression de la revoir dans A Dangerous Method. Mais autant j’ai pu presque me blaser tout seul à base de « non mais c’est bon on y croit pas » à cause de ça, autant j’ai fini par me laisser emporter, toucher, y croire, croire à une issue favorable. Et puis, ce n’est pas cousu de fil blanc, on ne se doute pas où l’on veut nous emmener. Pour ceux qui l'ont vu, la dernière phrase de Knightley résume parfaitement mon sentiment au cours du film.
En dehors de ça, le film a été réalisé par une scénariste et pour être honnête, ça se voit, techniquement ça ne m’a pas impressionné outre-mesure, pas spécialement de folies. L’efficacité se trouve côté scénario et découpage.
J’aurais du mal à donner une note objective à ce film donc je ne vais pas me fatiguer à essayer. Si vous vous laissez en général porter par les films, que vous arrivez à croire aux histoires (d’amour ou pas) qu’on vous raconte, le film vous plaira sans doute et il n’y a besoin de rien de plus que ces deux personnages dont on suit quelques jours parmi les plus importants de leurs vie. La fin du monde est en toile de fond, pas de héros ici, l’humanité n’a aucune emprise sur son destin. Par contre si ça vous passe au dessus, ne vous fatiguez pas vu qu’il n’y a que ça dans le film, et c’est sous cet angle que la fin du monde est traitée.