La critique complète : http://cinecinephile.com/jusqua-la-garde-realise-xavier-legrand-sortie-de-seance-cinema/
[...] Xavier Legrand oscille entre le drame social et réaliste et le thriller. Le réalisateur filme la destruction progressive de la sphère familiale, la domination masculine dans le couple, abordant des sujets sociaux puissants et actuels, tout en n’oubliant pas de faire du cinéma lorsqu’il s’agit de mettre en scène cette destruction du foyer à la manière d’un redoutable thriller psychologique, utilisant entre autre le plan-séquence pour que la tension monte constamment. Xavier Legrand métamorphose le corps de son acteur Denis Ménochet en celui d’un ogre, un croque-mitaine terrifiant que le cinéaste met en scène, sans cacher son inspiration pour Shining de Stanley Kubrick, dans un dernier acte absolument terrifiant et violent. Une véritable explosion de terreur qui hantera le spectateur bien après la sortie de la salle, se concluant sur un plan faisant appel au voyeurisme hitchcockien, inscrivant cette première œuvre dans le panthéon des rares premiers films de cinéma percutants et brillamment maîtrisés jusqu’à son aboutissement.
Jusqu’à La Garde est un premier film qui s’impose comme un coup de maître brillant, à la fois un drame humain réaliste et actuel, mais surtout un grand thriller psychologique hitchcockien viscéral.