Voyage voyage... Toute l'équipe est partie chercher les beaux paysages là où ils sont sur trame de romance contrariée et de science-fiction transhumaniste elle aussi contrariée malgré ses succès. Le film de 1991 est une anticipation de la fin du millénaire en 1999.
On se rend compte avec 30 ans de recule Wim nous poussait au cul vers les technologies numériques, le traçage et vers une "conscience mondiale et coupable" mais c'était avec une certaine légèreté. L'essentiel était de nous présenter une femme charismatique, épanouie, indépendante et qui n'a pas froid aux yeux ni ne manque de moyens pour se lancer dans une aventure sans frontière ni limite. C'est toute une "philosophie de vie" qui nous est présentée, où il est temps pour presque chaque intervenant, de tout plaquer pour suivre instinctivement une voie pas encore tracée. Il faut préciser que c'est surtout motivé par le risque accru d'une catastrophe qui n'a rien de naturel (chute d'un satellite, explosion nucléaire) et qui met en péril la survie de l'humanité et peut-être même la vie sur Terre.
Le film est long, pas forcément ennuyeux, il reste sans promesse et assez plat, tant on sent que l'intrigue et ses suspens vont rester très gentils et assez futiles. Même l'enjeu S-F qui consiste à transmettre des images dans le cerveau d'aveugles est désuet, cette invention reste confinée en famille pour ne pas risquer d’être la proie d'utilisateurs malveillants. En plus, elle n'amène pas le bonheur escompté à l'épouse aveugle de l'inventeur qui devient +/- accroc et dépéri jusqu'à s'éteindre. Finalement, la fin du monde n'a pas lieu, tout ça pour ça ...mais c'était quand-même sympa et nos héros sont devenus des bourlingueurs dans l’âme.!
C'est aussi une mine-d'or en placement de produit:
Hugo Boss (2x), Sony (2x), Ukrainia house (2x), Sharp, Bauknecht (mise en abîme très soignée), Pegasus, Dreams of tndoori... Il nous vante le vidéo-fax, la vidéo-téléphonie, les cartes de crédit, le traçage numérique.
La bande son est effectivement intéressante, de même que le casting et la prise-de-vue mais l'ensemble reste superficiel et au final, chronophage avec ses quatre heures !