« Jusqu'au bout du rêve » est comme le verre de trop durant une soirée. Tu le prends, mais tu sais que ça va te faire mal, que ça va te provoquer des remontées.
Certes, ici, ce n'est pas un verre, mais un film.
Les bonnes soirées films, tout le monde connaît : tu t'installes dans ton canapé, et tu enchaînes 2, 3, voir 4 films.
Aujourd'hui, c'est ce que j'ai fait, une bonne soirée film. Premier plutôt bon, second excellent, et le troisième, une catastrophe.
Une catastrophe américaine, dans un champ, avec le base-ball, et Kevin Costner.
Ray Kinsella, fermier, entend des voix, mais pas n'importe lesquelles, celles de son père. Lui prend alors l'envie d'aller jusqu'au bout de son rêve, et pour y arriver, construit son terrain de base-ball et constitue son équipe.
Peut être est ce parce que j'ai vu le film en version française, mais ce fut 1heure 47 de pur calvaire.
Kevin Costner, tu m'as déçu. Certes, aujourd'hui, tu es à l'affiche de « 3 Days to kill », un thriller au base scénaristique vu des milliers de fois, dans une réalisation des plus banales quand on la compare à d'autres Taken et j'en passe, mais nous avions une certaine estime de toi, après t'avoir vu dans œuvres telles que « Les Incorruptibles » ou « Danse avec les loups ». Que s'est -il passé Kevin ? Bon, ok, t'as fait de la merde avec « La rumeur court » et d'autres navets mais merde quoi ! Keke ! Qu'est ce qui t'prends. Bon, je l'admets, c'est un de tes premiers films, et tu devais payer ton loyer, je conçois.
« Jusqu'au bout du rêve » est une œuvre suscitant le désarroi total dans mon être chétif, aussi bien en terme de jeu que de réalisation, s'il est possible d'appeler cela « réalisation ». Certes, il faut excuser les quelques années de vieillesse de ce film, mais l'âge ne pardonne pas tout.
Robinson est un artiste, un vrai, et mérite le respect, car faire un film avec ses pieds, les yeux bandés, sans savoir comment il filme et ce qu'il filme ne doit pas être chose évidente. Chapeau l'artiste, mention spéciale du jury.
Oui, je n'ai pris aucun plaisir à regarder ce film, et j'ai cherché, mais sans trouvailles. Je l'avoue, j'aime quand je trouve ce petit effort de réalisation ou de montage qui donne un brin d'esthétisme au film, mais ici, impossible de trouver quoi que ce soit. Des champs/contre champs des plus banals, et qui composent une grande partie du film car Kevin tient de nombreux discours afin de rallier des gens à sa cause.
Les décors du champ, qui deviendra terrain de base-ball, sont intéressants, mais là où le réalisateur aurait pu fondre le spectateur dans la partie ou entraînement qu'il filme, n'en ressortent que des plans généraux de la partie, alors que des vues subjectives ou travellings latéraux, avants, arrières, s'offraient au réalisateur, ce qui aurait fait le plus grand bien à l'esthétisme du film, et qui aurait créer une certaine dynamique.
« Allô Maman bobo
Maman comment il a fait c'film c'est pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo »
D'accord, je suis dur, je veux bien le concevoir, mais merde quoi ! Je veux bien boire de l'eau non-potable à des fontaines, mais pas de la pisse de chien ! Robinson, tu sais, on peut en parler.
La seule vision de l'affiche, ainsi que le titre me fit avoir des frissons. « Comment est ce possible ? » me disais je. Qui en veut au cinéma à ce point. « Ce n'est pas possible, ce ne doit pas être si mal, allons lire le synopsis. » Mauvaise idée. Poils hérissés. Dégoût prononcé. Moi qui engueule au quart de tour les gens qui jugent un film sans en avoir vu une image avant, j'avoue m'être permis de faire cela à la découverte de ce film.
Le scénario est d'une faiblesse. Début par la schizophrénie, fin ************ (il ne faut pas spoiler, voyons!), mais le problème ce sont les éléments, les petits nœuds, qu'ils soient dramatiques ou comiques, qui composent le film. La mise en scène avec l'auto-stoppeur est des plus prévisible, et on se doute que sa quête va être *******.
Donc il n'y aucune surprise dans ce film lancinant, qui souhaite dépeindre cette vie synonyme de combat d'une vie, où les gens sont prêts à tout pour réussir.
Mention spéciale pour une scène de la fin, où la gentille jolie petite fille s'étouffe avec un gentil joli bout de saucisse. Ridicule à couper le souffle.
Diantre, que je n'avais pas envie de le voir. Quelle mouche a piqué guyness pour aller chercher ce film au fin fond des bobines d'un cinéma ? Il pouvait rester là-bas, vraiment.
Les minutes passent, une éternité, quand le supplice sera-t-il achevé ?
Je n'en peux plus, mes yeux saignent, docteur, en urgence.
« J'fais marcher mon lecteur de DVD
Car j'suis en train d'm'ennuyer
J'lance le film et commence à l'regarder
Sa mère, j'suis en train d'morfler
J'ai mal pour Muybridge, mal pour Méliès
J'préfère encore les films de fesses
Allô Maman bobo
Maman comment il a fait c'film c'est pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo »
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Oui, j'ai gagné mon duel avec cette chose.