Film ayant révélé Gabriele Muccino, il est pourtant peu dire que je n'ai pas été convaincu par « Just un baiser ». Long, fade, souvent ennuyeux et se complaisant dans différentes intrigues sentimentales n'ayant quasiment aucun intérêt, on se demande bien ce qui a pu séduire le public avec ce festival de personnages incroyablement caricaturaux et souvent proches de l'hystérie, heureusement correctement interprétés (sans plus).
Alors, c'est vrai : de temps à autre une situation, une réplique sonne juste, mais en contrepartie il faudra se cogner une multitude de scènes indigentes (la palme revenant à celles avec Stefania Sandrelli, que l'on a presque honte de revoir dans un rôle aussi désolant), le tout sans rythme, sans vision et sans audace, à l'image d'un dénouement aussi prévisible que navrant. Rarement la réputation d'une œuvre m'aura paru aussi usurpée qu'ici, les titres américains de Muccino apparaissant presque d'une infinie subtilité à côté de cette sitcom sans la moindre envergure. À éviter.