La Justice League contre le reste du monde

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Loin du navet dénoncé les critiques, Zack Snyder (et Joss Whedon) offre une ligue des justiciers efficace et cohérente, sans évidemment être exempt de tout reproche.



SUR LE FOND : 8 étoiles



Justice League prend la suite de Batman V Superman et de Wonder Woman, quelques mois après la mort de Superman. L’objet cinématographique non identifié Suicide Squad est déjà, dieux merci, oublié. L’univers de DC est plutôt bien représenté, il y a même quelques références à d’autres icônes de l’écurie. On peut toutefois regretter le manque de projection vers la suite. Justice League se contente de raconter son histoire sans développer son univers étendu (à part dans la seconde scène post-credit !).


Et en soi, l’intrigue n’est pas révolutionnaire : un vieil ennemi qui avait été jadis repoussé mais pas battu revient pour assouvir le désir de 90% des bad guys, anéantir la Terre. Ce qui tombe mal, et c’est là qu’on constate la désinformation et le manque d’organisation des méchants, c’est que la Terre est justement la résidence de cinq super-héros...


Six si on compte Superman Reborn !


... qui vont alors former une alliance pour contrer cette menace. Alors oui, c’est le résumé des Avengers, des X-men, des Quatre fantastiques, de la Ligue des gentlemen extraordinaires et même des Tortues Ninja… Mais bon, ça marche encore (presque) toujours.


Du côté de la Ligue, je trouve qu’il y a un bon équilibre dans les personnages. Batman, habituellement solitaire, endosse le brassard de capitaine sans y croire réellement. Comme à son habitude, on retrouve un Batman torturé, ici par la culpabilité d’avoir tué Superman qui le rend assez austère et coincé. A moins que cela soit dû par le manque d’intérêt de Ben Affleck pour le rôle de chevalier noir... Wonder Woman (Gal Gadot) est un peu moins niaise que dans son film solo, et ça fait plaisir. Cyborg (Ray Fisher) est à mon sens un des personnages les plus intéressant du film et aurait mérité un traitement plus approfondi, notamment sur sa phase de quête d’identité et d’acceptation de soi. Flash (Ezra Miller) est le comique de la bande à l’instar de Spiderman dans les Avengers, mais en efficace. Et Aquaman (Jason Momoa) tient bien le rôle de la brute un peu au-dessus des autres (comme peut l’être Thor par exemple). Son environnement n’est volontairement pas développé pour en garder sous la nageoire pour son film solo (prévu en décembre 2018). Côté méchants, peu de charisme à signaler mais d’un point de vue global, ça tient la route.


Au final, l’intrigue est simple, claire, mais ne se trahit pas.



SUR LA FORME : 7,5 étoiles



Au vu des circonstances de réalisation et surtout des critiques « presse » si alarmantes, je m’attendais vraiment à voir un film bicéphale réalisé à la machette. Une ou deux scènes m’ont fait tiquer, c’est vrai, notamment le « ça y est, je saigne » de Batman qui semble avoir été tourné sur un carré de pelouse de 2m de côté, ou l’échange entre Loïs Lane (Amy Adams) et Martha Kent (Diane Lane) dans un bureau plus petit que mes toilettes. Mais dans l’ensemble, ce n’est pas si terrible que ça.


Les mêmes qui auraient fustigé la sombreur du film (et qui l’ont déjà fait pour les précédents films du DCEU) critiquent aujourd’hui son traitement « pop » et l’ajout de fun. Ce n’est probablement pas l’incroyable Justice League que certains attendaient, mais ce film ne vaut certainement pas 2 étoiles… D’ailleurs, habitué à des couleurs moins saturées que dans le MCU, on constate que Justice League est quand même moins sombre que BVS. Joss Whedon a probablement voulu marvelisé un peu le film afin d’éviter la (présumée) catastrophe, quitte à faire perdre au DCEU un peu de sa personnalité.



What are your superpowers again ?



I'm rich.



Le climax dans la petite bourgade russe sans intérêt teinté de rouge est tout de même assez sympa. Malheureusement, certains effets spéciaux sont un peu bâclés. Je n’ai pas pu regarder la moustache fantôme de Superman (Henry Cavill) à 7000 dollars la minute sans sourire (ou grimacer). Les effets sur les paradémons ne sont pas les plus crédibles mais on ne peut pas leur reprocher de ne pas être fidèles aux comics. Au niveau de la musique, c’est Danny Elfman aux manettes. Ils ne signent pas sa meilleure BO mais il réussit parfois à nous faire entendre un thème familier sans vraiment l’entendre. C’est peut-être ça le talent.


Finalement, on passe tout de même un bon moment malgré un premier tiers est un peu fastidieux où on enchaine les persos pour pouvoir les connaitre un peu mieux. Conséquence de faire un Justice League sans films introductifs pour trois persos sur six.


Bonus acteur : NON


Malus acteur : NON



NOTE TOTALE : 8 étoiles


Spockyface
7
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le 18 mai 2018

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Spockyface

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