APRÈS SÉANCE
Projeté en séance mystère dans le cadre du label spectateurs UGC°, ce téléfilm bas de gamme a été un calvaire du début à la fin de la fin (parce que la fin dure environ dix minutes durant lesquelles le spectateur subit des plans circulaires sur le visage de tou[te]s les comédien[ne]s). A en regretter de ne pas être tombé sur Love addict ou Les municipaux, ces héros…
° EDIT au 13 mai : La fête des mères a obtenu le label des spectateurs...
La fête des mères présente une tranche de vie (sans croûtes) d’une quinzaine de personnages, sur laquelle va être étalée une bonne couche de niaiserie. Vous ne me croyez pas ?
Nous suivons essentiellement trois sœurs ne savant plus quoi faire de leur mère perdant la boule. La première sœur souhaite adopter seule, la deuxième est prof et a développé une haine de la maternité et la dernière est la journaliste préférant son boulot à ces gamins. La nounou de ces derniers est la mère protectrice de l’actuelle Présidente de la République française, qui a elle-même accouché durant son mandat d’un bébé qu’elle déteste. Un soir, la voiture présidentielle croise une prostituée asiatique qui skype la journée avec son enfant resté au pays. Vous savez la sœur prof, eh bien son petit copain étudiant est dans le même cours de claquette que la mère de Vincent Dedienne, qui s’inquiète car sa maman vient de faire un petit AVC. Vincent Dedienne est lui serveur et refuse de voir son ex qui tente pourtant de lui annoncer sa grossesse. Cette dernière travaille chez un fleuriste homosexuel, qui a eu une relation tout particulière avec sa mère maintenant décédée, et qui est en couple avec un homme souhaitant faire un enfant. Voilà, je pense que c’est le résumé le plus cohérent que je pouvais pondre…
SUR LE FOND : 1 étoile
Je ne suis pas maman, je ne suis pas parent et je ne compte pas le devenir. Dit comme ça, il est certain que je ne représente pas la cible privilégiée de ce Plus belle la vie qui n’a même pas l’intérêt de montrer des images du Vieux-Port. Mais bon, pas besoin d’être tétraplégique pour aimer Patients, ou aveugle pour comprendre que Daredevil était une erreur.
Oh, une femme touche son ventre rond. Trop mignon…
Oh, un enfant court et joue dans du sable. C’est choupi !
Oh, Vincent Dedienne essaye de bien jouer. Trop kawaii…
Non seulement le film est mauvais, mais en plus, il véhicule des idées et autres stéréotypes à vomir. Déjà, concernant la mère toctoc, la solution des trois sœurs est de l’abandonner en pleine île flottante dans un hospice… Absolument tous les personnages mentent à leur mère ou à leurs enfants pour pouvoir vivre la vie qu’ils souhaitent. Évidemment, le personnage homosexuel était proche de sa mère (la part de féminité supérieure à la moyenne, tout ça, tout ça) et elle lui a appris la douceur et la sensibilité. Bah oui, la maman c’est la tendresse, et le papa l’autorité…
Et au final, quelle est la morale de ce téléfilm ? Chaque mère a envie d’étrangler son enfant à un moment donné. Mais c’est normal parce qu’être mère, c’est compliqué. Et c’est pour cela qu’il faut aimer sa maman.
Profond.
SUR LA FORME : 2 étoiles
Ne cherchez pas de créativité, de volonté artistique de montrer des choses par la réalisation… Nope. Comme c’est filmé proprement, cela vaut tout de même deux étoiles à mon sens. Mais bon, tonton Jacques aurait certainement fait la même chose avec son caméscope. Je suis assez embêté parce que d’habitude, j’aime organiser mes avis. Parler de la technique, des décors, de la lumière, de la BO, des effets spéciaux le cas échéant… Autant dire qu’ici, cela aurait le même intérêt que d’analyser la musicalité d’un coussin péteur.
Bonus acteur : NON
Malus acteur : OUI
Le malus a pour effet de retirer 0,5 étoile sur la note finale. Il est attribué pour l’ensemble du casting, Vincent Dedienne et Clotilde Courau en tête
NOTE TOTALE : 1 étoiles