Une opération mercantile d'une affligeante mièvrerie, qui sonne faux de bout en bout.
Mention-Schaar ( d'assaut ) s'essaye au film choral et nous étale sa petite leçon de vie à travers le portrait d'une poignée de mamans toutes plus héroïques les unes que les autres. Avec la subtilité d'une couveuse et le charme d'un placenta la réalisatrice nous rappelle que la fête des mères c'est bien ( mais pas que ), que l'homoparentalité c'est chébran ( surtout lorsqu'on est un homme et qu'on aime les fleurs ) et qu'en 2018 les présidentes sont badass ( votez Fleurot ! ).
Bon en un mot comme en cent ce gros machin gluant pue la bien-pensance à s'en déboucher les narines, plombé par des comédiennes et des comédiens jonglant entre afféteries et banalités. Marie-Castille continue d'assener ses lieux communs sur le tout-venant sociétal, avec son éternel penchant pour les sujets chics et tendances bien comme il faut. De Ma Première fois au lourdaud Bowling en passant par le piteux cas d'école constitué par Les héritiers le cinéma de Mention-Schaar est traversé de relents moralisateurs proprement consternants, surfant sur des courants d'idées mettant tout le monde d'accord. Le consensus établi par la réalisatrice fleure bon la marchandise publicitaire tout juste bonne à exciter les bobos et la moyenne. Une purge.