Après Nico, Steven Seagal a enchainé bon nombre de films d'affilée qui auraient pu s'appeler Nico 2, Nico 3, etc tant ils étaient tous du même acabit. Même schéma classique du flic droit et intègre qui s'interpose face aux brigands mal léchés, faisant régner la justice coûte que coûte, Justice Sauvage accumule donc les mêmes clichés du film d'action sans grande surprise... pour notre plus grand plaisir !
N'y allons pas par quatre chemins : allergiques à l'actioner et à sa queue de cheval, épargnez-vous ce Seagal Movie classique jusqu'à la moelle et rematez-vous L'Arme Fatale. Fans de cinéma d'action burné, gore et bien fichu, tentez votre chance, vous risquerez d'être sacrément bien surpris. Car si cette intrigue de flic incorruptible menant la guerre à un ami d'enfance devenu trafiquant de drogue ne casse pas trois pattes à un canard, force est d'admettre que la mise en scène bodybuildée de l'expert en la matière John Flynn (Haute Sécurité) apporte un plus évident à ce qui reste encore aujourd'hui l'un des meilleurs Seagal.
Beaucoup de personnages secondaires qui cabotinent, des répliques choc à tout bout de champ, un méchant bien barré interprété par l'excellent William Forsythe qui n'hésite pas à dézinguer à tout va (flinguant même une automobiliste en pleine journée parce qu'elle lui a klaxonné à la gueule), sans oublier un Steven comme toujours très peu souriant et bien prétentieux qui démembre un à un une douzaine de types dans un bar sans sourciller. En somme, Justice Sauvage reste un énième film des plus rébarbatifs mais qui réserve son lot d'action et d'hémoglobine pour un spectacle réjouissant, vestige d'un cinéma d'action encore à l'époque couillu comme John C. Holmes.