Chaos debout
On peut reprocher au film de Fabrice Gobert son excès de références flagrantes comme celles à Mulholland Drive ou à Figth club pour n'en citer que deux, on peut lui reprocher certaines longueurs dans...
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le 2 juil. 2017
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Bonjour. La direction tient à vous informer que ceci est ma première tentative de critique. Nous nous excusons donc par avance pour tous les désagréments que cela peut occasionner (piètre qualité de l'écriture, phrases trop longues, mauvaise concordance des temps liée aux susdites phrases trop longues, avis aussi riche et approfondi que celui de votre enfant de 4 ans et j'en passe).
Merci de votre compréhension
Antoine Leconte travaille pour une grande chaine de télévision. Il a un poste haut placé et a le pouvoir de virer qui bon lui semble. Pouvoir qu'il n'hésite pas à employer, après tout, comme tout nouveau riche qui se respecte, il se doit d'être un homme détestable. C'est d'ailleurs ce que va s'efforcer de nous montrer le premier quart d'heure du film : Antoine met à pied un employé, Antoine descend moralement sa secrétaire, Antoine fréquente des clubs privés remplis de mafieux russes, Antoine trompe sa maîtresse ... Il ne recule devant rien pour mériter son aller simple pour les flammes de l'Enfer.
Cependant, trop occupé à mener son petit train-train quotidien, il ne se rend pas compte que son comportement que d'aucun qualifierait d'irrespectueux, lui attire les foudres de certaines personnes de son entourage, à commencer par sa femme, qui trouve le besoin d'écrire un roman pour extérioriser le ressentiment qu'elle éprouve à son encontre, mais aussi un jeune présentateur météo qui aurait eu une carrière pleine d'avenir s'il celle-ci n'était pas intentionnellement freinée par ce fieffé coquin d'Antoine. M. Météo finit d'ailleurs par se fâcher et lui tirer une balle à bout portant dans le thorax.
Antoine tombe dans le coma mais finit par se réveiller (oui parce qu'on en est qu'à 20 minutes de films là, l'histoire a pas encore démarré !).
Comme l’hôpital c'est pour les faibles, à peine un œil ouvert, il décide de rentrer chez lui. Mais là quel n'est pas son désarroi quand il découvre que son digicode a changé. Et que sa femme ne le reconnait plus. Et qu'elle est en couple avec le M.Météo qui lui a tiré dessus. Et que sa secrétaire lui a pris son poste. Que son pote a été licencié. Et que lui-même est, aux dires de tous ses collègues, présentateur météo.
Situation pour le moins étrange mais Antoine ne l'entend pas de cette oreille ! Il va mener l'enquête et infliger une bonne correction au plaisantin qui essaie de le faire tourner en bourrique.
Voilà en gros la version longue de la situation initiale. Et là, on pourrait se dire que l'on s'apprête à voir un thriller haletant digne des plus grands films de David Fincher ...
Et oui ... c'est le cas ... enfin pas vraiment ... C'est un thriller, certes ... Ça se réclame de David Fincher, personne ne peut le nier ... Haletant, c'est à voir ... Parce que là est un des principaux défauts du film : il est prévisible, extrêmement prévisible. Pour peu que le spectateur ait déjà vu quelques films du même genre, il lui sera extrêmement aisé de savoir dès l'apparition de l'élément déclencheur comment tout cela va se finir.
Il y a généralement deux fins possibles dans ce genre de scénario, deux grands poncifs qui ont marché un temps mais qui n'étonnent plus personne depuis le Mésozoïque (c'était il y a longtemps) : tout n'était qu'un rêve ou une hallucination ou bien le héros est mort et le film n'est que la représentation de ses pensées dans ses derniers instants ... Mais pour plus d'originalité (ou pas) K.O a trouvé la solution ! il suffit de combiner les deux ! Et tout cela grâce à deux tentatives de twists. La première que l'on voit venir à une distance équivalente à celle parcourue par la lumière en 100 000 ans environ (ça fait beaucoup) et la deuxième légèrement plus inattendue mais assez inutile puisque arrivant 5 secondes avant la fin du film sans en changer la vision qu'on en a eu jusque là comme le font si bien d'autres films que je n'ose mentionner de peur de gâcher la surprise à quelqu'un (même si bon au bout d'un moment, il y a prescription quand même).
L'évolution du personnage principal ne surprendra personne non plus. Il est bien rare qu'un anti-héros comme Antoine reste aussi méchant jusqu'à la fin ...
Sinon le film souffre à mon sens d'autres défauts mineur comme sa mise en scène qui n'est pas catastrophique mais à laquelle seul l'adjectif "fonctionnel" semble convenir. On peut tout de même noter quelques tentatives dans la deuxième moitié du film mais rien de particulièrement marquant.
Le film est aussi un peu trop explicite par moment. Il aurait peut être gagné en finesse s'il n'avait pas chercher à asséner de façon aussi visible son message et ses références : Après s'être réveillé du coma, Antoine se retrouve à la place de ceux qu'il opprimait. Très bien. Était-ce réellement nécessaire que chacun lui rebalance une des vacheries qu'il leur a sorti précédemment pour que l'on comprenne ? On sent tout au long du film, l'inspiration de David Fincher ... Mais le fight club, c'est pas un peu gros ?
Au final, je ne considère pas K.O comme un très bon film tant les fils scénaristiques qu'il utilise sont usés. Cela m'attriste car le film tente de ressembler à tout un tas de choses que j'adore, notamment à un film de David Fincher (coucou Fight Club, coucou The Game !).
Alors moi, tout gentil et bon public que je suis, j'ai envie de mettre une bonne note ... mais ça serait ignorer un trop grand nombre de défauts qui, à mon sens, font de ce film une tentative ratée.
PS : le générique d'introduction pourrait passer pour un générique de téléfilm France2
Créée
le 28 juin 2017
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