Dernier amour
À l’été 1923, au bord de la Baltique, Franz Kafka rencontre une jeune institutrice Dora Diamant dont il tombe éperdument amoureux. Il ne cache pas à la jeune femme de 25 ans (il en a 40) qu'il est...
le 21 nov. 2024
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Nous sommes en juillet 1923 sur les bords de la Baltique où Franz Kafka, écrivain juif austro-hongrois, prend quelques vacances au soleil. Il trimballe son ennui et sa silhouette longiligne en costume sombre/cravate le long de la plage emplie de bruits et de vie. Il y croise la pétulante Dora Diamant ( Henriette Confurius, craquante) et de cette rencontre magique naîtra une relation amoureuse qui va métamorphoser ( si j'ose dire 😉) ce monsieur un peu voûté qui se laisse doucement glisser vers la mélancolie, la solitude, voire le cynisme. Car la dame, au caractère bien trempé, porte bien son nom. Elle brille par sa présence dans tous les actes de sa vie, de leur vie dorénavant. Néanmoins, Kafka se sait malade et, progressivement, la tuberculose va se répandre en lui jusqu'à l'empêcher de parler. La belle Dora lui restera fidèle, malgré tout, jusqu'à la fin, l'année suivante, en juin 1924.
Notamment à travers leur religion commune mais avec sa joie de vivre, surtout.
Kafka, le dernier été n'est pas un film triste malgré l'issue fatale. C'est l'histoire d'une passion amoureuse qui ravive chacun des êtres, si différents pourtant, et d'un amour inconditionnel qui va l'éblouir d'abord puis l' accompagner doucement vers l'inéluctable. Respect !
Le comédien Sabin Tambrea a une vague ressemblance avec Daniel Day-Lewis dans le regard et confère au personnage une part de mystère mêlé de tourment intérieur.
Je dirais que c'est une très belle histoire d'amour, courte, certes, tragique mais intense, très intense.
Dans la vraie vie, Dora s'inscrira au Parti communiste deviendra actrice de théâtre et journaliste puis s'éteindra à Londres dans les années 50. J'ai appris à cette occasion que Max Brod, son ami éditeur a renoncé à la promesse qu'il lui avait faite de détruire toute son œuvre après son décès. C'eut été dommage, en effet, de nous priver de l'un des auteurs majeurs du XXe siècle, à l'univers si singulier.
J'aurais bien aimé entendre chanter Michel Jonasz au générique , sur un air de violon tzigane...
Vive le cinéma !
Créée
le 29 déc. 2024
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