Non, le titre original c'est The Warrior and the Sorceress. Je le trouve génial. Je n'ai regardé le film que pour ça. C'est comme des classes de perso. J'attends le 2 "Le Paladin et la Voleuse" et le 3 "L'Archer et la Pyromancienne".
Mais il y a tromperie sur la marchandise : il y a bien un guerrier mais la sorcière est relativement absente. En tout cas on ne la voit jamais jeter un sort.
David Carradine de son côté, les gambettes à l'air, campe un mercenaire épéiste dans un univers heroïc-fantaisy aussi peu héroïque que fantaisiste. Et encore quand je dis "univers" il s'agit de ne pas s'exciter. C'est un bien grand mot. Ce n'est pas vraiment un univers. Même pas un monde. L'action se déroule en huis plus ou moins clos, plus ou moins ouvert, dans Yamatar, une cité désertique en proie à la rivalité de deux seigneurs locaux, Bal Caz (interprété par François Asselineau) et Zeg (Sylvain Tesson avant son accident) ainsi qu'à de méchants maîtres esclavagistes. Le peuple a soif. Les gens se battent pour boire dans un puits. C'est la catapostrophe.
Le guerrier solitaire est d'abord attiré par l'argent et vend ses services au plus offrant puis finalement, en rencontrant une jeune et belle sorcière il décide de sauver les villageois en faisant s'entretuer les méchants. La meilleure séquence du film : le marteau du forgeron au premier plan qui tombe sur l'acier de l'épée d'Ura, les petites étincelles projetées par le choc des coups du noble artisan tandis qu'en arrière-plan la sorcière seins nus face à la caméra contemple stoïque la création de la lame légendaire. Splendide. Il faut faire un screenshot de cette image et l'imprimer dans un calendrier pour le mois de juillet. On ne sait pas ce que vient faire cette épée dans la narration mais ça a l'air mirifique. En revanche, la coupe de cheveux de Carradine ne va pas du tout : on dirait une espèce de moine, de frère Tuck, perdu dans un film où il serait en même temps Conan le Barbare, un samouraï de Kurozawa et un cow boy de Sergio Leone. Mais tout cela en version clodo. À un moment donné t'as le vieux qui lui demande "pourquoi tu poses cette question?" Et lui il répond rien, il fait juste une tête amusée tout droit sorti d'un western .
Bref c'est n'importe quoi. Ce sont les années 80 bénies de l'action où tout est bon même quand c'est nul. Température ressenti 6/10 pour le plaisir régressif. Température réelle 2/10 pour la qualité filmique. Donc j'ai fait la moyenne et ça fait 4 pour ce Conan le Barbare du pauvre !