c'est pas fameux, mais pas non plus inintéressant : c'est un film qui permet de réfléchir (à ses dépends) au tourisme, au sens de l'exploit, à ce qu'il reste d'aventure dans le capitalisme tardif, à la manière dont l'authentique aujourd'hui se niche dans l'inauthentique, à ces larmes feintes et ces déceptions véritables, au spectaculaire intégré etc etc. À la fin c'est surtout la déception de savoir que jamais les rushs de ce film ne seront montés dans un film arty qui interrogera l'esthétique vlog et la volonté de vivre dans le monde de la marchandise, la déception qu'un cinéaste talentueux (mettons Nathan Fielder) n'ait pas accompagné Inoxtag dans son ascension, ça aurait fait un film incroyable. Ça n'arrivera sûrement jamais, mais y a toujours le germe d'un projet incroyable qui coexiste dans ce film en dépit et grâce à l'esthétique publicitaire tapageuse, aux placements de produit outranciers, au narratif shônen...