Trois gars, une fille. Leur métier : faire chanter les puissants. Et cela se passe plutôt bien jusqu'au jour où ils s'attaquent à bien trop fort pour eux. De Fukasuku, on remarque d'emblée le style : rageur et quasi hystérique : des effets de zoom énormes, des arrêts sur image, des scènes en noir et blanc pour les flashbacks. Violent mais sans non plus atteindre l'insupportable. La manière brute s'affine peu à peu quand la Série B survoltée devient film politique avec dénonciation virulente du système oligarchique où les plus corrompus détiennent les rênes du pouvoir dans le Japon de la fin des années 60. Un vrai film contestataire dans la mouvance des films d'Oshima de la même époque. En plus pessimiste encore.