Un mélange assez étrange de délire digne d'un film d'exploitation jap' (Sonny Chiba qui broie du black, Sonny Chiba qui devance Samson et Bruce Le en lattant un taureau à coups de tranchant de paume, Sonny Chiba qui grimace et qui crache ses poumons dès qu'il entre en mode combat, Sonny Chiba qui défonce tout seul 60 mecs dans les champs...), de drame humain mâtiné d'une vague réflexion sur le karate (Sonny Chiba qui découvre le pouvoir destructeur de son art et qui s'exile dans la montagne pour être fermier, Sonny Chiba qui a des problèmes de cœur...) et de patriotisme nippon (Sonny Chiba qui viole les nanas qu'il soupçonne d'être des prostituées à yankee, Sonny Chiba qui redéfinit le vrai karate sur fond sonore de chansons à la gloire des valeurs de cette noble compétence nationale...).
Le rythme pâtit ainsi de ces changements de ton, avec un gros creux au milieu. Le traitement des personnages n'est par ailleurs pas des plus évidents (le disciple qui devient soudainement psychopathe, la culpabilité de Sonny d'avoir tué un yakuza meurtrier alors qu'il massacre par la suite, sans sourciller, des pauvres karateka innocents...).
Mais bon, il demeure le plaisir incontournable de voir le père Chiba se pointer en début de film dans son kimono pouilleux, tenu par une simple corde, et défoncer l'élite nationale du karate. Quant aux amateurs de "houusss", ils ne seront pas déçus.