Simplement vêtu de haillons, le fondateur du karaté Kyokushin, joué par Sonny Chiba, bat aisément ses adversaires lors d'un tournoi au grand dam de ses organisateurs. Celui-ci quitte alors les tournois afin de retourner à un existence paisible, mais son repos va être contrarié à la fois par un taureau mais aussi par un dojo adverse qui veut s'en prendre aux siens.
Je croyais que Karate Bullfighter était une fiction ; or, il s'agit d'un biopic, largement romancé, d'un véritable maitre en arts martiaux, Masutatsu Oyama, qui était âgé de 53 ans au moment du film, mais qui serait aujourd'hui comme l'équivalent dans la vie réelle de Mister Satan. Dans le sens où il s'est vanté d'énormément d'exploits, dont une tournée en Amérique où il battait des boxeurs, qui n'ont jamais été prouvés depuis. Ou alors gagner des tournois qui n'ont en fait jamais existé...
Là, c'est dans la droite lignée des films de bastons avec Sonny Chiba, qui emploie son petit frère en tant que disciple, avec de la burne virile, des scènes assez violentes comme celle où il pète la main d'un Américain lors d'un combat, et bien entendu, le fameux combat contre le taureau. Bon alors, il s'agit en fait d'un buffle, on voit par moments que c'est une maquette lors des plans à la première personne, qu'il y a un travail sur le montage pour rendre l'animal plus menaçant qu'il ne l'est, mais là aussi, c'est assez violent, jusqu'à faire gicler le sang du buffle sur le kimono de Sonny Chiba et qu'en guise de victoire, il tranche une corne à mains nues !
C'est clairement un film sur l'outrance, la démesure dans les scènes de baston, à l'image du combat final, mais ça ressemble à du cinéma d'exploitation bien bourrin et fun en diable sur les 90 minutes de visionnage. Pour finir, la musique est signée Shunsuke Kikuchi, plus connu pour Dragon Ball, et ça s'entend...