- Vous espériez une certaine loyauté. Tout comme moi. Au lieu de cela, nous payons pour ce que nous avons fait, vous et moi.
- Non, mais... c'est pas vrai... Il est... C'est mon...
- Un Occidentale arrogant. C'est bien leur genre, de prendre toujours plus jusqu'à ce qu'il ne reste rien. Ils se dévorent des cultures qu'ils ne comprennent et répandent leur merde sur le monde entier. J'ai pitié de vous.
Boum Boum Citron un soda japonais auquel Netflix ne cesse de faire de la pub tout du long du film, cela m'a fait rire car à chaque fois qu'il est question de cette boisson gazeuse c'est pour un moment convivial et émotionnel entre les personnages. Il y a pas à dire Boum Boum Citron ça rassemble, c'est bon pour tisser des liens familiaux et surtout bon pour la santé. Acheter Boum Boum Citron, et vous aussi vous serez une meuf super-cool qui tranchera du yakuza à tout-va. Boum Boum Citron c'est la vie.
Kate réalisé par Cédric Nicolas-Troyan en tant que nouvelle production Netflix est un film d'action nerveux qu'on a déjà eu l'occasion de voir des centaines de fois auparavant mais qui dans l'ensemble reste sympathique et agréable bien que limitée dans son rendu final qui n'apporte rien de nouveau ni de rafraîchissant au fameux thème de la '' vengeance. '' L'histoire est clichée au possible et terriblement prévisible, les retournements de situations sont hypers attendus, en bref rien de bien croustillant à se mettre sous la dent de ce côté-là. La partie la plus engageante vient bien entendu de ses actions qui certaines fois sentent la chorégraphie à plein nez, mais offres des confrontations brutales et sanglantes au-dessus du degré de violence habituelle, qui m'ont fait prendre un certain plaisir. Les duels au corps-à-corps dans le restaurant des yakuzas, ou encore dans la cuisine du beau boy du chef des yakuzas envoient du lourd. Lors de l'affrontement final j'ai perçu dans le cadre et la mise en scène une véritable tentative d'imiter le final de John Wick 3 mais version féminine.
On explore un Japon non traditionnel en arpentant les rues dégoulinante et sale de Tokyo avec tous ces jeux de couleurs venant des néons de panneaux publicitaires conférant une ambiance cyberpunk intéressante, que la mise en scène ne parvient malheureusement jamais à pleinement sublimer à cause d'un travail assez approximatif. En témoigne la séquence de la course-poursuite en voiture qui d'un point de vue visuel est dégueulasse avec des CGI honteux qui puent le fake à gogo ; alors qu'à contrario on a pu compter sur des plans soignés comme lors de l'attaque du restaurant yakuza qui offre un contraste visuel saisissant. J'ai bien aimé le petit clin d'œil à l'animé Tokyo Ghoul, ou encore celui à San Ku kaï. La musique est plutôt cool avec des titres pop rythmés made in Japon qui s'intègrent bien aux différentes actions. On apprécie la petite apparition du groupe de hard rock féminin Band Maid.
Malgré une volonté claire de faire de Kate un film badass totalement centré sur son action dans un décor asiatique, on y voit une tentative assez appréciable de la part du cinéaste de créer des relations entre les différents protagonistes et antagonistes bien que la profondeur et les thématiques soient traitées avec rapidité. Kate joué par l'excellente Mary Elizabeth Winstead qui n'est plus très loin de devenir une véritable figure féminine de l'action, est une tueuse qu'on a déjà eu l'occasion de voir des milliers de fois au cinéma mais qui de par son tempérament et la particularité de ses déboires la rendent un minimum intéressante à suivre. J'aime bien son look notamment sur la fin avec ses grosses lunettes et son t-shirt avec le gros smile. Tout au long de sa quête vengeresse Kate va se rapprocher d'Ani incarnée par Miku Patricia Martineau, une jeune femme énergique et un brin agaçante qui va néanmoins susciter de l'intérêt de par sa relation émotionnelle avec Kate. Encore une fois une relation comme on en a tant vu dans ce genre de film, mais qui reste sincère. Je ne sais trop quoi penser de la proposition de Woody Harrelson qui comme d'habitude reste un bon comédien mais qui ici fait le strict minimum. Petite déception du côté de Tadanobu Asano que j'avais trouvé exceptionnel dans The Outsider, une autre production Netflix, et qui ici se réduit à trop peu de chose. Toutefois, grosse surprise du côté du comédien Jun Kunimura qui en tant que grand chef yakuza vient totalement dynamiser le récit au moment où celui-ci vient à rencontrer Kate. J'adore ses dialogues réfléchis ainsi que le charisme qu'il dégage, nous offrant même un petit duel traditionnel au katana contre Tadanobu Asano.
CONCLUSION :
Kate de Cédric Nicolas-Troyan en tant que nouvelle production Netflix est une formule que nous avons déjà vue des milliers de fois en faisant un film terriblement prévisible mais à l'intention de distraction tout à fait respectable. Un John Wick au féminin qui sans égaler le support original tape de manière brutale au niveau des actions. Si cette œuvre ne marquera pas l'histoire du cinéma d'action, il me marquera de par sa publicité autour de sa boisson gazeuse car maintenant j'ai envie de boire du Boum Boum Citron.
Mary Elizabeth Winstead la future comédienne d'action badasse qui succédera à Milla Jovovich ? J'ose le croire.
- Ahhhhhh !!!!! Il y en a plus.
- Du Boum Boum Citron ? Hé hé hé !!! Tu aimes ce truc dégueu 100 % chimique.