Docu fiction torturé
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Le réalisateur Lodge Kerrigan passe 1h30 à filmer son personnage principal de très près, à lui coller aux basques, Dardenne-style. Et après?
Que nous montre-t'il de son personnage? Que c'est un homme cassé, brisé par la disparition de sa fille. Ok. Et après?
Filmer un personnage au comportement obsessionnel est bien moins intéressant que de filmer l'obsession. Tout comme filmer un personnage paranoïaque et bien moins intéressant que de filmer la paranoïa.
D'autant plus que l'acteur Damian Lewis n'est pas particulièrement bon acteur. Il fait illusion dans des séries comme "Life" ou "Homeland" mais dans un film ou il est d'absolument tous les plans, des plans qui durent et où le réalisateur refuse quasi-constamment de l'intégrer à l'environnement direct, à la scénographie du lieu public dans lequel ils tournent, il ne fait pas illusion.
Et le film non plus, du même coup...
Malgré tout, la fin donne quelques frissons. L'innocence de la petite fille et l'appréhension de ce qui pourrait lui arriver rendent les dernières minutes du film assez angoissantes.
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Créée
le 17 août 2015
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