Si le film est imparfait sur toute la durée, il n’en reste pas moins captivant...
Avec Keep the Lights On (2012), le réalisateur s’inspire de son propre vécu pour y retranscrire une relation amoureuse complexe entre deux hommes dont l’un assume mal son homosexualité. Raconté sur presque une décennie, le film accumule les ellipses et laisse plus d’une fois le spectateur dans le flou. Il en résulte au final un joli drame humain, émouvant et ultra réaliste, où deux êtres se déchirent sans parvenir à ne former plus qu’un couple (stable). Le premier est réalisateur de documentaire, le second est avocat et il se drogue. Très accro aux drogues, difficile dans pareille situation de mener une vie de couple bien sous tous rapports. C’est pourtant ce que va tenter de faire Erik, en poussant Paul à suivre une cure de désintoxication, dans le seul but de sauver ce qu’il reste de leur couple. Très autobiographique (ce qui insuffle d’avantage au film un côté réaliste), Ira Sachs ne parvient cependant pas à nous émouvoir sur toute la durée du film (certaines séquences s’avèrent assez répétitives). Si le film est imparfait sur toute la durée, il n’en reste pas moins captivant et ce, en très grande partie grâce à son tandem formé par Thure Lindhardt & Zachary Booth.
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