Maitre d’oeuvre du dernier grand western spaghetti, Castellari réussit l’exploit de s’approprier un genre écumé en long en large et en travers. L’usage récurent du ralentis, suggérant une rapidité de tir fantastique et les apparitions surréalistes d’une vieille dame (l’âme de sa môman indienne?) créent une douce ambiance surnaturelle arrosée de chants mélancoliques. Le classique topo du propriétaire terrien ayant la main mise sur un ville est masterisé dans ce huis-clos oppressant sur une ville rongée par la peste, la couardise et la violence. Pour porter ce dernier western all’italiana, on ne pouvait mieux trouver que Django aka Franco Nero. Même si son allure de chanteur de heavy metal hirsute peut rebutter, on s’y fait et cela ne dérangera finalement pas plus que Burt Reynolds en Navajo Joe.