C'est vrai que ce n'est pas du Sergio Leone ce « Keoma », que Franco Nero n'est pas Clint Eastwood et que la musique (Keoooooooooooommmmaaaaaa) pas loin de l'insupportable n'est pas du Ennio Morricone. Reste que cette série B en a dans le pantalon : cru, violente et disposant d'un bon rythme, il est finalement facile d'adhérer à ce spectacle certes un peu basique, mais pas sans enjeux ni ambiguïté : le héros n'a rien d'un saint, et les rapports pères-fils-frères s'avère d'une densité inattendue, le tout conclu par un affrontement spectaculaire de haute volée... Pas du grand cinéma, mais pour ceux qui craignaient un nouveau nanar de la part du western-spaghetti, « Keoma » saura vous surprendre à bien des égards, et n'a pas volé son statut de petit film-culte du genre. Un bon cru.