"Kick-Ass 2", on reprend les mêmes, on rajoute une flopée de petits nouveaux en arrière plan et on recommence. Ou presque. On retrouve nombre d'éléments qui ont fait le succès du premier opus du botteur de fessiers : des personnages fantasques ravagés du ciboulot, des scènes d'actions percutantes, une violence débridée qui n'a pas recours au hors champ, une BO de fanfares électroniques lourde, efficace (les emprunts rock sont moins percutants dans ce volet), des scènes complètement WTF parfois poilantes, parfois juste idiotes de vulgarité inutile (la séquence vidage de tripes ? Sérieusement ?!)...

Quelques différences mélioratives : avec un studio bien gras pour épauler son film (Universal), Jeff Wadlow a plus de moyens logistiques effets spéciaux que Matthew Vaughn, ça bave globalement beaucoup moins que pour le premier film, quoique leur aspect kitch reste apparent, à mon avis totalement assumé ; le personnage de Chris d'Amico est juste devenu fantastique (Bordel son costume !) ; Chloë Grace Moretz a grandi... C'est également un défaut vous me direz, passons. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les scénaristes ont tout misé sur elle, Kick-Ass, plus fadasse que jamais malgré ses greffes de muscles saillants et sa voix off constante est derechef relégué à une position de second rôle (qui lui va comme un gant d'ailleurs).

Ensuite, "Kick Ass 2" a quand même un sérieux problème de rythme comparé a son prédécesseur. A affubler Hit Girl d'états d'âme lycéens vus et revus, l'histoire met un sacré paquet de temps à démarrer. De fait les personnages se rebootent pendant une bonne heure, se cherchent, avancent, reculent... Le spectateur, n'ayant aucun doute sur leur destinée finale s'impatiente un brin, voire s'ennuie... Alors quand en plus le feu d'artifice de conclusion manque un peu de punch et qu'on se ramasse leçon de morale sur leçon de morale pendant une heure et demi (oui, c'est forcé, parodique, ce n'est drôle pour autant)...

"Kick Ass 2" est une suite prévisible. Pas de surprises, pas de sortie de route, pas de risques pris. Un simple divertissement pas trop mal fagoté qui permet de retrouver une bande qui nous avait manqué, et tant pis pour la perte de fraîcheur et d'enthousiasme de l'illustre ancêtre.


Et vive the MotherFucker !
Hypérion
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le 26 août 2013

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Hypérion

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