On t'explose ton buccale avec du bon son et du bon shit local
La notoriété de Larry Clark lui précède vraiment. Cet auteur à controverse nous montre sans tabou une putain de jeunesse déjanté. Le Vice qui règne dans la Cité aurait même pu inspirer la licence Rockstar.
Je mentirai si je disais qu'on ne pensait, voire faisait, pas comme ces négros. Certaines scènes sont là juste pour vous foutre la trique ou pour vous rappeler ce que vous êtes. Mais dans ce cas présent, c'est plus la nature de l'homme, avec un H minuscule, qui est mis en avant.
Les potes, le chill et les tasses pour ne pas dire la Vie.
Je dirai même que c'est accentué sur le côté le plus sombre et le plus vile d'un gars en pleine adolescence, car d’après ce que j'ai lu, le rôle était tellement ingrat qu'on allait même jusqu’à dénigrer dans la vraie vie l'acteur Leo "Baratheon" Fitzpatrick.
La mise en image et le scénario sont aussi simples que les Joint de Spike Lee et se regardent sans se prendre la tète, tout en traitant un sujet assez sérieux, on ne peut qu'aimer surtout si on arrive à s'apparenter aux personnages.
Parfois on est de leurs côtés, parfois le contraire, le réalisateur ne donne pas d'avis, et laisse le spectateur seul juge, et je dirai que c'est la seule chose qui manque. Eh ouais, on reste sur notre faim, à la fin. Qu'est-ce qu'il advient de Telly, Jenny et Casper ? Trop d'interrogation sont laissées en suspens.
Mais, au final, ça parle d'une époque révolu (1995) et on voit un changement avec un Aujourd'hui plus fragile et moins osant, peut-être parce que nous sommes plus en alerte sur la drogue, le SIDA ou la mauvaise influence de notre entourage, je ne sais pas. Malgré ça, dans tous les cas, c'est ce recul que j'aime et c'est aussi pourquoi je regarde des films, parce qu'on en apprend plus de la vie que dans leurs putains d'institutions scolaires qui nous apprend à vivre avec des œillères.
Si je devais citer quelqu'un ce serait Hanshiro Tsugumo dans Harakiri de Kobayashi :"Les générations se suivent mais ne se ressemblent pas"