Les visages joyeux des deux héros sur leurs bicyclette à la fin du film a marqué mon expérience de cinéphile. On pourrait se dire aux premiers abords que ces expressions faciales sont plutôt imprévues et surprenante quand on vient de voir cette succession de tribulations, la scène est pourtant si bien tournée, la réalisation si bonne, que Kitano empêche tout trouble chez le spectateur en amenant ces deux faces à l'écran de telle manière qu'elle deviennent la seul conclusion possible. On comprend alors tout de suite
le spectateur doit voir en ces mines réjouies et sereines des signes de force d'esprit et d'insouciance vertueuse chez ces deux jeunes hommes. Et non un triste délire optimiste, ou l'espoir que la roue tournera vers une vie réussie, il ne l'attendent pas cette vie, ils l'ont vécu tout le long du film et la fin montre que ça n'est pas terminé, je ne pense pas que kitano ait fait aboutir ses personnages à un échec.Dans tout les films les héros du réalisateurs n'ont aucune aspiration de réussite sociale et montrent des grandes âmes stoïques et hors de toute préoccupation liée à la société. C'est une fin pleine de bonheur et sans regret.
Des gaillards ayant préféré le froid de la rue et la rudesse des coups à l'aigreur des professeurs et la grisaille des "avenirs" offerts par de fades carrières scolaires.