Kiki la petite sorcière (1989)
Kiki s’envole à bord de son balais pour s’établir dans une ville inconnue en tant que sorcière en apprentissage.
Réalisateur : Hayao Miyazaki
Avec : Rei Sakuma, Kappei Yamaguchi et Minami Takayama
Véritable vague d’insouciance, “Kiki la petite sorcière” est d’une naïveté nécessaire à la vie. Rare sont les films où l’ensemble des personnages font preuve de gentillesse, de bienveillance. Excepté la gamine pourrie gâté de la grand-mère, je ne vois pas de personnages disons “mauvais”.
Le seul « méchant » c’est au fond les doutes de la jeune Kiki qui se cherche, se construit. D’ailleurs cela est dit explicitement au début du film, Kiki est une sorcière “en apprentissage”. De quoi ? De la vie. Comme tout à chacun. Miyazaki propose donc au spectateur une sorcière qui sort des carcans habituels. Kiki nous apparaît gentille et pleine de bonne volonté. Nous sommes bien loin de la figure sombre et machiavélique de la sorcière installée dans l’inconscient collectif. Kiki en tant que sorcière est donc naturellement humanisé.
“Kiki la petite sorcière” parle aussi du besoin d’aventure que l’on ressent à l’adolescence, l’excitation que cela procure jusqu’à ce que la réalité matérielle nous rattrape. L’oeuvre dépeint de manière bienveillante la complexité de tranche de vie entre recherche d’identité/rêve/réalité.
Un petit film tout doux, sublimé par une très jolie bande-son qui vous fera voyager et qui amènera de l’oxygène votre vie.
N.B : J’ai beaucoup aimé la réflexion sur l’art qui intervient quand Kiki retourne voir son ami artiste dans la forêt. Elle lui explique qu’au fond l’art ne se maîtrise pas, qu’il n’y a pas de formule magique à appliquer pour connaître le succès et exprimer ses sentiments.