Réalisation du Maître un peu plus lente, Kiki la Petite Sorcière n'en demeure pas moins un bonheur esthétique et une aventure très agréable à suivre.
Il faut dire que la première moitié du film est assez fabuleuse entre l'envol de Kiki vers la grande ville, son arrivée, et ses premières courses. Jiji, son petit chat noir, est trop craquant, et ses répliques sont hilarantes. Les décors vus du ciel sont de toute beauté, et la bande originale colle parfaitement à l'univers du film : on a le sourire aux lèvres et les yeux d'un enfant.
Ce qui est étonnant, c'est que la narration prend son temps, avec pas mal de "moments de vie" de Kiki nous montrant la solitude de la sorcière, et ses silences : c'est intéressant, mais ça casse un peu le rythme aussi...
Gros bémol en revanche sur la fin du film que j'ai trouvée trop attendue, prévisible à des kilomètres à vol de sorcière :
L'accident de zeppelin et ce qui s'en suit ne m'a pas plu, même si la scène de reconquête du balai par Kiki est vraiment géniale techniquement parlant.
Alors, malgré le sens du détail qui le caractérise, ses balais aériens magnifiques et moult autres qualités, Kiki la Petite Sorcière est l'un des Miyazaki qui m'ont le moins convaincu.
Il reste tout de même un très bon film d'animation et je le conseille à tous, en particulier aux plus jeunes qui vont adorer, ça leur changera de la plupart des daubes en images de synthèse... Sur lesquelles il serait temps de passer un bon coup de balai !