Train d'enfer
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Kill (2024) est un condensé d’ultra-violence où pendant plus de 90min, ça se tape méchamment sur la gueule (ça casse des bouches, des côtes, des bras, des jambes et j’en passe). Il n’y a absolument rien de révolutionnaire là-dedans et ça a même un arrière goût (pas trop désagréable certes) de déjà-vu. Dans le même registre que The Raid (2011) pour l’unité de lieu restreinte, on ne pourra s’empêcher de repenser à Dernier train pour Busan (2016) et Bullet Train (2022) où là-aussi, ça se cassait joliment la gueule dans un train.
Mais pour le reste, le procédé s’avère extrêmement répétitif. Amrit se fight avec une poignée de "dacoïts" (les bandits armés), puis le calme revient. Et bis repetita, quand on pense que c’est fini, ça recommence. C’est à chaque fois le même schéma, lorsque l’on croit qu’Amrit est vaincu, il finit toujours par reprendre le dessus et ainsi de suite. Les scènes de bastons sanglantes sont alternées par quelques flashbacks mièvres dénués du moindre intérêt (digne de Bollywood avec ces jeux de regards langoureux et sirupeux parfaitement ridicules), histoire de faire redescendre la pression, avant la prochaine salve de bastons.
Bien évidemment, on fera clairement l’impasse sur le scénario (d’ailleurs, est-ce vraiment ça qui nous intéresse quand on va voir ce type de film ?). Néanmoins, on pourra trouver grotesque que les "dacoïts" veuillent s’en prendre à Baldeo Singh Thakur, le père de la jeune mariée, sous prétexte qu’il serait un richissime homme d’affaire (il est le patron de ligne de chemin de fer). Qui voudrait kidnapper le patron de la SNCF, sérieux ?
Alors certes, ce n’est pas foncièrement mauvais, ça fait le job et ça divertit mais le côté répétitif et cette surenchère outrancière finissent par devenir lassant (Amrit se fait démonter la tronche par 40 bandits, se fait lacérer de partout et n’a qu’une égratignure sur le coin de la gueule).
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Créée
le 15 sept. 2024
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