Dans le club très fermé des acteurs « direct-to-DVD », parmi lesquels siègent Samuel L. Jackson (le patron), Sean Bean ou encore Gary Oldman, il faudra désormais composer avec Mel Gibson. D’apparence franchement cheap, Kill the Gringo marque le désir de Gibson de retourner au genre de l’action après un Hors de Contrôle franchement raté. Du rififi chez les Mexicains, plus classique tu meurs.
Rien ne surprendra donc dans Kill the Gringo. C’est un film que l’on a déjà vu 20 fois, mais il nous rappelle, non sans une certaine sympathie, les jours de gloire de ce cher Melou, du temps où il empoignait le Beretta de Martin Riggs. Un gentil, des méchants, un peu de baston, des morts... la check-list est bouclée. L’avantage de Kill the Gringo, c’est qu’il ne se prend pas trop au sérieux. Encore heureux, la légèreté ne peut faire du bien qu’à ce genre de production.
Forcément, derrière cette avalanche de clichés, on retrouvera une réalisation qui ne va pas chercher bien loin. Le seul avantage, c’est que ça reste lisible, ce qui ne fait pas de mal quand le standard actuel de l’action est Taken 2. Le problème, c’est que le film respire un peu partout le cheap, le manque de budget. Décors finalement réduits, scènes d’actions peu nombreuses, explosions qui puent la post-prod’... Bon, on finit par passer sur ce genre de détail dans la mesure où on sait qu’on ne va pas mater un grand film, mais juste de quoi tuer 1h30.
Donc je n’ai pas spécialement de quoi bien vendre Kill the Gringo au-delà de ce qu’il est, c’est-à-dire un direct-to-DVD passablement correct qui vous occupera les yeux le temps d’un après-midi pluvieux. L’avantage, c’est qu’au moins on a exactement ce que l’on vient chercher, il n’y a pas d’erreur sur la marchandise, c’est un film qui a le mérite d’être honnête.